Adopté à la naissance, Benjamin réalise qu’il travaille dans le même hôpital que sa mère biologique
Benjamin Hulleberg, 20 ans, a grandi dans l’Utah. Il a toujours su qu’il avait été adopté par ses parents, Angela et Brian. Entouré d’une famille aimante, il a cherché, tout au long de sa vie, et avec le soutien de ses parents, à retrouver la trace de sa mère biologique. Pour seul indice, il avait un prénom: Holly. Test ADN, recherches dans les registres d’adoption, contacts avec l’agence… Il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour la retrouver.
De son côté, sa maman Holly n’a pas vécu un seul jour sans penser à son fils. «Il était toujours dans ma tête. Plus encore pendant les vacances et son anniversaire, là c’était les montagnes russes émotionnelles. Je pensais à lui tout le temps», raconte-t-elle dans l’émission « Good Morning America ».
Holly, 36 ans aujourd’hui, n’avait que 15 ans quand elle a donné naissance à Benjamin. Comme sa situation était très compliquée, elle a pris la décision de placer son enfant à l’adoption le jour de la fête de Thanksgiving, voilà 20 ans.
Jusqu’aux trois ans de Benjamin, Angela et Brian lui ont donné de ses nouvelles et envoyé des photos. Le contact a été rompu lorsque l’agence d’adoption a fermé. Alors, il y a quelques années, Holly a recherché son fils sur les réseaux sociaux. «Il avait 18 ans quand je l’ai retrouvé. J’ai longuement hésité. Il avait tellement de choses à faire dans sa vie. La dernière chose que je voulais faire, c’était de lui mettre des bâtons dans les roues» se souvient Holly. «Alors, j’ai juste suivi son compte de loin.»
Deux ans plus tard, Holly se décide à envoyer un message Facebook à son fils pour lui souhaiter un joyeux 20e anniversaire. Quand Benjamin lui répond et lui demande qui elle est, Holly lui raconte son histoire. Leur histoire. Pour le jeune homme, c’est un véritable électrochoc.
«Je me souviens de l’endroit exact où j’étais quand j’ai reçu ce message. J’étais au travail, devant la machine Nº15», se rappelle Benjamin. «J’ai fondu en larmes. Mais ce n’étaient que des émotions très positives. Ce jour-là, je l’attendais depuis 20 ans. Que ça arrive enfin, c’était bouleversant. Ça faisait beaucoup à encaisser.» Immédiatement, il demande à Holly pour la voir. «Je ne voulais plus attendre. Ça faisait 20 ans, ça avait été assez long pour moi», dit-il.
Le lendemain, mère et fils se rencontrent au restaurant avec leurs familles respectives. «Quand Benjamin est arrivé, la joie m’a submergée», poursuit Holly. «On s’est serrés dans les bras pendant cinq minutes en pleurant. Je n’arrivais pas à croire que c’était réel.»
La réunion de famille a duré plus de trois heures. Au fil des discussions, Benjamin et Holly ont réalisé qu’ils travaillaient dans le même hôpital depuis deux ans! Holly y travaille en tant qu’assistante médicale, tandis que son fils fait du bénévolat dans l’unité de soins intensifs, en néonatalogie. «Je passe devant l’USIN tous les jours. Nous ne savions pas que nous étions si proches», s’exclame Holly.
Depuis leurs retrouvailles, mère et fils se retrouvent au moins une fois par semaine pour discuter. Benjamin passe dans son bureau avant de se rendre en néonatalogie. Il a aussi rencontré son demi-frère et sa demi-sœur. «Retrouvez ma mère biologique et rencontrer ma famille, ça a été comme une guérison pour moi», assure-t-il. «C’était comme s’il y avait un vide en moi que je ne savais pas expliquer avant. Mais aujourd’hui, je me sens enfin entier. Je sens que je suis enfin prêt à continuer ma vie.»