Simone, 85 ans se sépare de sa collection de 650 ours en peluche: «Ils ont absorbé ma solitude»
Simone Schoofs est une Anversoise de 85 ans disposant d’une impressionnante collection de 650 ours en peluche. Mais comme son état de santé se dégrade, cette dame qui a perdu son mari il y a 12 ans et qui n’a pas d’enfants, cherche à s’en séparer, à contrecœur.
Depuis la semaine dernière, Simone Schoofs a affirmé qu’elle cherchait une nouvelle maison pour sa collection d’ours en peluche, qui intéresse de nombreux collectionneurs, qui appellent en masse cette Anversoise de 85 ans. Et si elle veut s’en séparer, ce n’est certainement pas parce qu’elle veut récupérer de l’argent sur leur vente, mais bien parce qu’elle manque de place et que sa santé se détériore.
En effet, elle a vendu sa maison il y a un an et demi et se retrouve dans une maison de repos, laissant ses ours dans des boîtes situées dans un garage. En plus de cela, on les retrouve partout dans sa nouvelle habitation, des tables aux armoires en passant par la table de nuit.
Une santé qui se détériore
Outre le manque de place, c’est aussi la détérioration de la santé de Simone qui l’inquiète, comme elle l’explique à nos confrères de HLN: «La vérité, c’est qu’il ne me reste que quelques années à vivre, peut-être même moins. J’ai un mauvais rythme cardiaque, mais les médecins n’osent pas m’opérer car je pourrais ne pas survivre à l’anesthésie. Ils ont renoncé. Physiquement, je me détériore très vite. Je suis diabétique et depuis un accident de voiture, je ne vois plus rien d’un œil et seulement un tiers de l’autre. Je ne veux pas arriver à un point où ça empire et que je ne puisse pas trouver une maison pour mes ours.»
C’est pourtant un crève-cœur pour Simone, qui n’a jamais eu d’enfants et dont le mari est décédé il y a 12 ans: «Mon mari Luc et moi n’avons malheureusement jamais eu d’enfants. J’ai beaucoup souffert de cela. Mais j’ai pu donner mon amour à mes ours. J’ai fait faire des vêtements spécialement pour eux et, l’été, je me suis même promenée avec eux dans une poussette, comme une mère le fait pour ses enfants. Les gens ne comprennent pas le réconfort qu’ils m’apportent. Et même si j’avais un homme bien que j’admirais parce qu’il était très intelligent, je n’ai jamais vraiment eu d’amour. Nous vivions comme frère et sœur, comme souvent à l’époque.»
Combler sa solitude
«Je suis restée avec mon mari parce qu’il était de bonne compagnie, agréable, et parce qu’il faisait beaucoup pour moi. Si quelque chose était cassé dans la maison, il l’avait réparé le soir même. Mais le véritable amour? Non. À cet égard, je me sentais seul dans mon mariage. Mes ours ont absorbé cette solitude. Et ils le font toujours. Lorsque je passais un moment difficile, je les prenais dans mes bras, je les caressais ou je leur donnais des baisers. Et ça a aidé, oui. Je pouvais tout partager avec mes ours, y compris ma gaieté et mes secrets», poursuit-elle.
Mais désormais, Simone s’apprête donc à se séparer de la collection qu’elle a eu tant de mal à acquérir au fil des années. Une chose est sûre, ce n’est pas pour l’argent que l’Anversoise dit adieu à tous ses camarades: «La seule raison pour laquelle je demande de l’argent, c’est pour qu’ils ne soient pas jetés. Je veux que mes ours finissent avec des gens bien, propres. Les gens qui aiment vraiment les ours. Mes ours ont leur place dans un bon foyer.»