Un énorme groupe de «planètes errantes» découvert par des astronomes

Le plus grand groupe de planètes errantes de la galaxie a été observé il y a peu par des astronomes français et autrichiens. Ils ont relevé 70 planètes voguant dans l’espace sans étoile autour de laquelle elles tournaient, comme l’explique le site web Space.com

par
Rédaction en ligne
Temps de lecture 2 min.

Il n’est pas rare pour les astronomes de découvrir des exoplanètes à travers le monde. Actuellement, on en dénombre plus de 4.900 gravitant autour d’une étoile. Mais il arrive que des planètes soient errantes. Seulement quelques spécimens avaient été détectés jusqu’à présent, 70 nouvelles planètes ont été trouvées par des astronomes grâce aux instruments de l’Observatoire européen austral (ESO) et du satellite Gaïa de l’Agence spatiale européenne (ESA).

Núria Miret-Roig, astronome au Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux et à l’université de Vienne, et auteur principal de l’étude, explique : « Nous ne savions pas à combien de planètes errantes nous attendre et nous sommes ravis d’en avoir trouvé autant. Nous avons mesuré les mouvements infimes, les couleurs et les luminosités de dizaines de millions de sources dans une grande région du ciel. Ces mesures nous ont permis d’identifier de manière sûre les objets les plus faibles de cette région, les planètes errantes. »

Des centaines d’heures d’observation

« La grande majorité de nos données provient des observatoires de l’ESO, qui ont été absolument essentiels pour cette étude. Leur large champ de vision et leur sensibilité unique ont été les clés de notre succès. Nous avons utilisé des dizaines de milliers d’images à grand champ provenant des installations de l’ESO, correspondant à des centaines d’heures d’observation, et littéralement des dizaines de téraoctets de données », complète Hervé Bouy, astronome au Laboratoire d’Astrophysique de Bordeaux.

Dans l’absolu, la masse des planètes errantes est similaire à celle des planètes de notre système solaire, mais elles ne gravitent pas autour d’une étoile et se déplacent librement. Dès 2024, l’European Extremely Large Telescope sera disponible et devrait devenir «absolument crucial pour recueillir davantage d’informations sur la plupart des planètes errantes que nous avons trouvées».