Un milliardaire avoue avoir triché lors d’un tournoi d’échecs caritatif
Scandale dans le milieu des échecs. Vainqueur d’un tournoi d’échecs contre le multiple champion du monde de la discipline, le milliardaire indien Nikhil Kamath a admis avoir triché.
Nikhil Kamath, fondateur et directeur général d’une société de courtage en ligne, a eu recours à des ordinateurs mais aussi à des experts dans un tournoi d’échecs en ligne et battu le champion du monde organisé au profit de Covid-relief, un fond contre le coronavirus.
Il a été aidé par des ordinateurs
Lundi, il a avoué avoir «bénéficié de l’aide de personnes qui analysent le jeu, d’ordinateurs et de l’amabilité de monsieur Anand en personne pour aborder le jeu comme une expérience d’apprentissage».
«Il est ridicule que tant de gens puissent penser que j’ai vraiment battu Monsieur Vishy (Vishwanathan) aux échecs, c’est presque comme si je me réveillais et que je battais Usain Bolt au 100 m», a tweeté M. Kamath. «Rétrospectivement, c’était assez stupide car je n’ai pas réalisé toute la confusion que cela peut générer. Mes excuses.»
«L’éthique du jeu a été respectée»
De son côté, le grand maître de 51 ans a minimisé l’acte de M. Kamath. «(…) il s’agissait de récolter de l’argent. Cela a été une expérience amusante, l’éthique du jeu a été respectée», a-t-il tweeté. «J’ai simplement joué la position (sur l’) échiquier et j’attendais la même chose de tout le monde».
Un acte «vraiment fâcheux»
En revanche, le secrétaire général de la Fédération indienne d’échecs (AICF), Bharat Chauhan, n’a pas apprécié l’incident qualifié de «très regrettable», précisant qu’il était attendu des joueurs qu’ils «respectent les protocoles», selon la presse locale. M. Kamath «participait par charité, il n’aurait pas dû agir ainsi. C’est vraiment fâcheux», a-t-il ajouté.
Le maître des échecs indien a remporté son premier titre mondial, en 2000, à l’âge de 30 ans et s’est mesuré aux plus grands champions du monde comme les russes Gary Kasparov, Vladimir Kramnik et l’Israélien d’origine soviétique Boris Guelfand.