Des livres à savourer tout au long de l’été
Submergée par le vide de sa vie, Ambre, 20 ans, décide d’en finir. C’est Philippe, son amant, qui la sauve in extremis. Il l’envoie alors dans un petit village de montagne, loin de lui, loin de tout. C’est dans cette station de ski qu’Ambre va se reconstruire, au milieu des autres saisonniers, tous arrivés avec leur passé, leurs rancœurs et leurs doutes dans les valises. Après «Tout le bleu du ciel», Mélissa Da Costa nous livre le roman des autres, ceux qu’on laisse entrer dans sa vie, ceux qui nous détruisent mais surtout ceux qui nous guérissent.
Une station-service, une nuit d’été, dans les Ardennes. Sous la lumière crue des néons, ils sont douze à se trouver là, en compagnie d’un cheval et d’un macchabée. Il est 23h12. Dans une minute tout va basculer. Chacun d’eux va devenir le héros d’une histoire. Comme dans son premier roman, «La Vraie Vie», l’autrice campe des destins délirants avec humour et férocité. Derrière le rire et les situations surréalistes qui s’enchaînent, «Kérosène» interroge le sens de l’existence. Un livre composite pour rire et pleurer ou pleurer de rire sur nos vies contemporaines.
Durant l’été, rien ne vous plaît plus que de frissonner grâce à un bon thriller? Rendez-vous avec Viveca Sten, l’une des plus grandes voix du polar scandinave. Dans son dernier roman, on retrouve la procureure Nora Linde, plus déterminée que jamais à faire tomber Andreis Kovac, puissant et quasi intouchable baron de la drogue à Stockholm. Mais Nora le sait, Kovac ne reculera devant rien… De la guerre de Bosnie à la Suède d’aujourd’hui, Viveca Sten signe un nouveau thriller saisissant sur le mal et les blessures de l’enfance.
Tous les samedis matin, Jeanne et Raphaël se retrouvent dans le métro et se dévorent des yeux sans jamais prononcer le moindre mot. Ce matin-là, lui est décidé, il va lui parler. Le rendez-vous est donné, ce soir à 20 heures sur le quai. Mais soudainement, la vie se suspend dans une épaisse fumée: une bombe vient d’exploser dans la station. Ceux qui se relèvent s’en trouvent à jamais changés. Lui n’a plus qu’une chose en tête: retrouver celle dont le cœur est rivé au sien. Pour son quatrième opus, Léa Wiazemsky nous plonge dans un nouvel hymne à l’amour, à la vie et à la résilience.
Ils étaient les piliers du Club des Incorrigibles Optimistes. Dans l’arrière-salle du Balto, à Paris, une poignée de réfugiés du bloc de l’Est s’adonnait avec passion aux échecs sous le regard du jeune Michel Marini. On était en 1959. Que sont leurs rêves devenus? Paris, Alger, Tel Aviv, Saint-Pétersbourg. On retrouve avec délice les derniers Incorrigibles, pris dans le tourbillon de leurs amours et de leurs secrets, au cœur d’une période pleine de tumulte. Jean-Michel Guenassia mêle la petite à la grande Histoire pour nous livrer, avec puissance et subtilité, la fresque vibrante et généreuse d’une époque. Coup de cœur absolu.
Les amateurs de thrillers connaissent forcément Frank Thilliez et son personnage phare, Sharko. Cette fois, c’est un voyage dans le temps que nous propose l’auteur, à travers un polar haletant et maîtrisé. Retour en décembre 1991, pour la première enquête de Sharko, tout juste débarqué au 36 quai des Orfèvres. Il est chargé de reprendre une vieille affaire de femmes disparues. L’enquête patine, jusqu’au soir où un homme en panique frappe à sa porte, avec une étrange photo à la main… Le jeune inspecteur s’embarque alors dans une affaire qui dépassera tout ce qu’il a pu imaginer.
Années soixante, quelque part dans la France profonde. Célestine, orpheline, est élevée par de lointains parents. Dix-sept ans plus tard, elle se retrouve face à la Cour d’assises des mineurs. Mais que s’est-il donc passé pour que la douce Célestine soit jugée pour un crime dont tout semble l’accuser? La Bruxelloise Sophie Wouters signe un premier roman très remarqué, notamment par une certaine Amélie Nothomb: «Ton texte m’a bouleversée, je n’ai pas pu m’arrêter. Je te dois une nuit blanche!», salue l’autrice de «Stupeur et tremblements». Voilà qui est tout de suite prometteur!
En 2020, le navigateur Sébastien Destremau s’élance pour un second Vendée Globe. Entre problèmes techniques et intempéries, sa course tourne au calvaire. À tel point qu’il est contraint à l’abandon après 70 jours de mer. À défaut de le conduire jusqu’à destination, son périple l’amène à se réconcilier avec lui-même. «La mer m’a vaincu mais j’ai repris la barre de mon destin», écrit le skipper dans son journal de bord. Le récit d’un incroyable combat, mais surtout une leçon de courage et de sagesse: croire en ses rêves, toujours, sans jamais rien lâcher.