Dans les coulisses de la création des totems de Koh-Lanta :«Ils sont sculptés dans du bois trouvé sur la plage»
Le totem est un accessoire emblématique de Koh-Lanta. Les téléspectateurs le voient à chaque émission, tantôt brandit en l’air, tantôt choyé comme un trésor. Certains aventuriers ont même réussi à le reprendre dans leur valise du retour et l’exposent dans leur salon. Mais vous êtes-vous déjà demandé comment étaient fabriqués les totems de Koh-Lanta?
Ils sont imaginés et réalisés par Guillaume Béal, artiste, sculpteur et directeur artistique de l’émission culte. Alors qu’il réalisait des fresques murales et de la sculpture animalière, il y a une dizaine d’années, son travail a tapé dans l’œil du directeur artistique de Koh-Lanta. C’est ainsi qu’il a rejoint l’aventure en tant qu’accessoiriste sculpteur.
Derrière votre écran, vous ne l’avez peut-être jamais remarqué mais chaque saison de Koh-Lanta a un tout nouveau totem. Deux exemplaires sont fabriqués. «On fait tout avec ce qu’on a sous la main. Le totem va être sculpté dans du bois local, des troncs qu’on a trouvé sur la plage. C’est toujours de la récup. Pour celui de ‘Koh-Lanta: La légende’, il y a des détails faits avec des oursins crayons et du pandamus séché qui forment des espèces de lianes», a récemment dévoilé Guillaume Béal dans Le Parisien. Pour cette édition anniversaire, tous les noms des aventuriers qui ont remporté le jeu depuis 2001 ont été gravés sur le totem. Son ventre est également recouvert de nacre. «On a visité des fermes perlières et j’ai pu récupérer des huîtres énormes. En les travaillant, nous avons obtenu cette nacre très jolie qu’on a intégrée dans le totem», a détaillé Guillaume Béal.
Mais la création d’un totem est aussi un travail d’équipe. Guillaume s’entoure à chaque fois d’artistes locaux. En Polynésie, il a ainsi fait appel à Guillaume Iotefa. Ce sculpteur, graveur et dessinateur a également participé à la création du totem de la saison précédente du jeu de TF1, «Koh-Lanta: les armes secrètes». En mars dernier, l’artiste avait confié à la radio locale Radio 1 Tahiti qu’il s’était inspiré de lui-même pour réaliser le totem. Pour cela, il a notamment repris son tatouage sur la poitrine et le vêtement polynésien qu’il a l’habitude de porter en travers sur le corps. «Avec mon directeur artistique, nous avons reçu certaines consignes, notamment l’obligation de conserver la forme globale du totem. En revanche j’avais une totale liberté pour la réalisation des motifs polynésiens», a-t-il révélé.
Quant à Guillaume Béal, en tant que directeur artistique, il s’occupe de nombreux autres aspects de Koh-Lanta comme la conception des jeux, les décors des épreuves ou les accessoires des récompenses. Rien n’est laissé au hasard. Chaque élément du décor est ainsi étudié et demande un grand travail de recherche. «Je m’inspire au maximum de la culture locale de chaque édition, ce qui demande beaucoup de documentation», a-t-il expliqué. Pour la Polynésie, c’était assez simple tant les bouquins et les éléments artistiques sont nombreux. Mais pour la prochaine édition, qui est en cours de tournage, Koh-Lanta va quitter la Polynésie pour retourner en Asie. L’information n’a pas encore été confirmée mais l’émission pourrait avoir lieu aux Philippines, sur les îles Calamian. Un nouveau travail attend donc Guillaume Béal. «Là, je me trouve sur le tournage de la prochaine édition, c’est plus compliqué, je n’ai trouvé qu’un seul livre d’un universitaire qui a répertorié beaucoup de sculptures», a confié le directeur artistique au Parisien.
Une fois ce long travail de recherche effectué, le totem est taillé dans le bois. Un travail qui demande 5 à 6 heures. La production fait en sorte qu’il ne dépasse jamais les 45 cm et surtout qu’il ne soit pas trop lourd. En effet, les aventuriers doivent être capables de le brandir «sans trop d’effort», selon TF1.
Après toutes ces informations, lorsqu’il sera dévoilé dans les prochains mois, vous ne regarderez plus le totem de Koh-Lanta de la même manière!