«Défigurée» après sa chirurgie ratée, Linda Evangelista réapparaît en Une de Vogue: «J’essaie de m’aimer comme je suis»

Après une opération de chirurgie qui avait mal tourné, Linda Evangelista avait choisi de tourner le dos aux projecteurs. Pour son retour, elle a décidé de faire les choses en grand: la mannequin pose pour la Une du magazine Vogue.

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C’est dans l’édition britannique de Vogue que l’on découvrira, au mois de septembre, Linda Evangelista de retour en Une d’un magazine. C’est le visage entouré d’un foulard rouge et surmonté d’un chapeau qu’elle apparaît en couverture du célèbre magazine de mode. Des accessoires qui masquent les parties de son visage abîmées suite à une opération de chirurgie esthétique qui avait mal tourné. Baptisée cryolipolyse, celle-ci consistait à détruire les cellules graisseuses par le froid.

Mais tout ne s’était pas passé comme prévu pour Linda Evangelista: la Canadienne avait vu certaines zones de son corps gonfler, durcir et s’engourdir. Après avoir consulté le médecin, le diagnostic était tombé: elle souffrait d’hyperplasie adipeuse paradoxale, un effet secondaire du traitement qui toucherait 1% des femmes.

«Ça ne sera pas facile»

Malgré les dégâts causés par cette intervention qui l’a «défigurée» (selon ses propres mots), la mannequin de 57 ans a décidé de revenir dans le monde de la mode. «Ce ne sont pas ma mâchoire et mon cou dans la vraie vie», explique-t-elle dans l’interview qu’elle a accordé à Vogue. «En photo, je pense toujours qu’on est là pour créer des fantasmes. Toutes mes insécurités sont prises en charge sur ces photos, alors je dois faire ce que j’aime faire», ajoute-t-elle. C’est sa maquilleuse Pat McGrath, détaille encore Linda Evangelista, qui a «délicatement dessiné son visage, sa mâchoire et son cou à l’aide de ruban adhésif et d’élastiques.»

Ce retour en Une d’un grand magazine, une première en 24 ans, est un premier pas pour la mannequin, qui se questionne encore sur la suite. «Vous n’allez pas me voir en maillot de bain, c’est certain. Ça va être difficile de trouver des emplois avec des choses qui dépassent de moi; sans retoucher, ni serrer, coller, compresser ou tricher…», note-t-elle. «Mon travail me manque tellement, mais honnêtement, que puis-je faire? Ça ne va pas être facile»

Une longue dépression

Dans les colonnes du magazine, Linda Evangelista évoque également la longue dépression qu’elle a traversée après son opération ratée. «Si j’avais su que les effets secondaires pourraient impliquer la perte de votre gagne-pain et de finir si déprimée au point de se détester… je n’aurais pas pris ce risque», raconte-t-elle. «Est-ce que, aujourd’hui, je suis guérie mentalement? Absolument pas. Mais j’essaie de m’aimer comme je suis.»

La Canadienne avait porté plainte pour «blessures graves» contre la société Zeltiq Aesthetics qui lui avait vendu le traitement. Elle estimait qu’elle était désormais «inemployable» par leur faute et leur réclamait 50 millions $. Elle se dit aujourd’hui «contente que cette affaire soit réglée» (sans dévoiler les détails de l’arrangement): «J’attends avec impatience le prochain chapitre de ma vie avec mes amis et ma famille, et je suis heureuse de mettre cette affaire derrière moi», conclut-elle.