Des figurants dénoncent les conditions de travail sur le tournage du clip «Fils de joie» de Stromae
Plusieurs artistes et figurants du dernier clip de Stromae, intitulé «Fils de joie», ont poussé un coup de gueule contre les conditions de tournage difficiles.
Lundi, Stromae a dévoilé le clip de son titre «Fils de joie», extrait de son nouvel album «Multitude». Un clip qui a déjà été vu plus de 2,5 millions de fois mais qui est au centre d’une polémique. Sur Facebook, une danseuse ayant participé au tournage et l’ayant quitté deux jours plus tard a dénoncé la faible rémunération proposée aux danseurs et danseuses. Elle assure qu’on lui a proposé 150€ pour cinq jours de travail. «Toi qui défends des valeurs de justice sociale, pourquoi avoir choisi Abyssal production qui ne semble même pas se préoccuper de rémunérer décemment les travailleur.euses de la culture?», se demande-t-elle.
Des propos qu’elle confirme au micro de la RTBF. «On connaissait les jours de tournage, mais pas les jours de répétition. Donc pour quelqu’un qui travaille, il y avait des profs, il y avait un peu de tout, c’était très incertain de savoir comment s’organiser pour cette semaine. Au départ, il s’agissait d’un projet rémunéré et quand on a appris qu’il s’agissait de 150 euros pour les cinq jours, on était déjà un peu engagé dans le projet. Pour moi, une rémunération, c’est un contrat de travail, ce n’est pas un défraiement», déplore-t-elle. Cécile, une figurante également interrogée par la RTBF, s’est aussi plainte de ce tournage «extrêmement difficile». Si elle a été payée 60€ par jour, elle a surtout dû rester immobile dans le froid pendant de longues heures, le clip ayant été tourné en janvier.
«C’est tout à faire irrecevable»
«150 euros pour 5 jours, on rentre ici dans des conditions qui ne sont pas des conditions financières décentes, ni même recevables, acceptables d’emploi artistique mais de simple défraiement. 30 euros par jour, on est bien évidemment en dessous du salaire journalier légal en vigueur… C’est tout à fait irrecevable», a finalement critiqué Pierre Dherte, président de l’Union des Artistes.