Deux nouvelles procédures judiciaires pour viol dans l’affaire PPDA
Une nouvelle enquête a été ouverte et confiée à un juge d’instruction mercredi contre Patrick Poivre d’Arvor, l’ex-présentateur star de TF1 étant accusé de viol par l’écrivaine Florence Porcel, a indiqué vendredi le parquet de Nanterre à l’AFP, confirmant une information de TF1-LCI.
L’écrivaine et journaliste Florence Porcel, 38 ans, accuse l’ex-présentateur star du journal télévisé de TF1 de lui avoir imposé un rapport sexuel en 2004 et une fellation en 2009.
Sa première plainte contre PPDA, qui a nié ces accusations, avait été déposée en février puis classée sans suite fin juin par le parquet de Nanterre pour «prescription» et pour «insuffisance de preuves». Ce sont sur ces faits de 2009 classés pour «insuffisance de preuves» que les enquêteurs investigueront de nouveau, a précisé le parquet à l’AFP.
Après un classement sans suite d’une enquête préliminaire par des magistrats du parquet, un plaignant peut se constituer partie civile afin de provoquer la saisine d’un juge pour enquêter de nouveau sur les faits reprochés. C’est ce qu’a fait Florence Porcel fin novembre, enclenchant ainsi l’ouverture d’une information judiciaire.
Le parquet de Nanterre a également ouvert jeudi une deuxième enquête visant Patrick Poivre d’Arvor, celle-ci menée par des magistrats du parquet.
27 témoignages
Cette enquête préliminaire fait suite à une plainte déposée la semaine dernière par une femme qui accuse le journaliste et écrivain de l’avoir violée lors du festival de Cannes en 1985, quand elle avait 23 ans. Des faits qui apparaissent prescrits.
«Ma cliente reçoit comme l’expression d’une considération cette ouverture d’enquête alors que les faits sont prescrits, preuve que son courage n’a pas été vain», a déclaré à l’AFP son avocate Laure Heinich.
D’après une source proche du dossier, le parquet a ouvert cette enquête préliminaire car il est «important d’effectuer des vérifications sur les faits avant de déterminer s’ils sont prescrits ou pas».
Selon cette source, la «vague d’accusations» visant Patrick Poivre d’Arvor «incite (la justice) à vérifier» les faits dénoncés.
D’après un décompte vendredi de l’AFP, au moins 27 femmes ont témoigné auprès des enquêteurs ou dans la presse accusant Patrick Poivre d’Arvor de viol, d’agression sexuelle ou de harcèlement sexuel, dont deux mineures au moment des faits reprochés. Onze ont porté plainte.