Hugo Clément est-il un influenceur comme un autre?
Il est suivi par 1,1 million d’abonnés sur Instagram, 890.000 sur Facebook, 690.000 sur Twitter et 550.000 sur TikTok. Il est en couple avec une ancienne Miss France rencontrée à Fort Boyard. Hugo Clément se considère-t-il comme un influenceur? Nous lui avons posé la question.
Si vous êtes un minimum présent sur les réseaux sociaux, vous avez sans doute déjà vu passer le visage d’Hugo Clément dans votre fil d’actualité. Que ce soit sur Instagram, Facebook, TikTok ou Twitter, le journaliste français de 33 ans est omniprésent et occupe l’espace en postant parfois jusqu’à 10 Story par jour. Si vous n’y êtes pas et que vous zappez de temps en temps sur France 5, Hugo Clément vous est sans doute aussi familier puisqu’il présente depuis quelques années l’émission «Sur le front».
Enfin, si vous n’êtes ni présent sur les réseaux sociaux et que vous ne regardez pas la télé mais que votre péché mignon est de lire la presse people, Hugo Clément ne vous sera pas inconnu puisqu’il est en couple depuis 2018 avec Alexandra Rosenfeld, Miss France 2006, qu’il a rencontrée lors du tournage de Fort Boyard et avec qui il a eu deux enfants.
Entre amour et haine
Cette (sur)exposition médiatique a le don d’en agacer certains. Lorsqu’il s’agit de personnes concernées de près ou de loin par la chasse, la corrida ou l’élevage intensif, cela n’a rien de vraiment surprenant. Mais parfois, Hugo Clément agace même dans le camp des défenseurs de l’environnement. À l’occasion de son passage à Bruxelles, pour la promotion de son livre «Les lapins ne mangent pas de carottes», nous l’avons interrogé à ce sujet. «Il y a toujours des militants très engagés et radicaux qui estiment que ça ne va jamais assez loin et qu’il faudrait être encore plus dans la radicalité. Moi j’essaie d’avoir une position modérée qui est audible par le grand public. Si on est trop radical, ça ne fonctionne pas. Cela génère des blocages, de la colère et de la frustration», explique-t-il.
«Il faut donc avoir une approche réaliste et c’est celle que j’essaie d’avoir: agir de manière importante en arrêtant l’élevage intensif, la chasse de loisir ou en réduisant la pêche industrielle. Ce sont déjà des enjeux énormes. Je suis entre les gens qui disent que ça va trop loin et ceux pour qui ça ne va pas assez loin. En réalité, c’est plutôt un bon indice pour dire que je suis sur la bonne ligne», poursuit-il.
Faire face aux critiques
Les positions et l’exposition médiatique d’Hugo Clément génèrent aussi leur lot de critiques, notamment sur Twitter. Comment vit-il cela? «Ce n’est pas grave si certaines personnes ne sont pas d’accord ou qu’elles soient agacées par certains discours, c’est inévitable. Quand vous prenez des positions publiques et que vous défendez des sujets, il y aura toujours des gens qui ne seront pas d’accord avec vous. Moi, je le fais par le biais de l’information. C’est mon métier de journaliste de mettre en lumière la réalité que les gens ne voient pas, notamment les élevages intensifs, les abattoirs ou la pêche industrielle.»
«Les critiques ne m’affectent pas parce qu’il y a beaucoup de gens qui me soutiennent. La grande majorité des gens aujourd’hui sont d’accord pour dire qu’il faut réduire le mal-être des animaux, l’élevage intensif et la chasse. Il y a encore une minorité de gens qui sont opposés à tout ça mais c’est en train de changer. C’est aussi parce que le vent est en train de tourner que cela génère de l’énervement dans une certaine partie de la population très attachée à des pratiques qu’elle ne veut pas voir évoluer. Elle peut donc s’exprimer de manière très virulente», estime-il.
De l’influence mais pas commerciale
D’une certaine manière, se considère-t-il comme un influenceur? C’est la question que nous lui avons posée. «Non, je me considère comme un journaliste engagé sur les questions environnementales. Après, ça dépend de ce qu’on veut dire par influenceur et ce qu’on met derrière ce terme. Est-ce que je peux influencer certaines personnes? Parfois peut-être et j’espère que c’est de manière positive et que cette influence pousse à aller vers le meilleur. Mais c’est un mot qui reste connoté négativement car on évoque souvent l’influence commerciale. Moi je ne fais pas de collaborations sur les réseaux sociaux, je ne vends pas de produits. La seule chose que je diffuse, ce sont mes enquêtes et mon travail. C’est un outil de diffusion de mon travail. Je pourrais faire des partenariats commerciaux avec des marques. On m’en propose d’ailleurs très souvent. Mais je ne le fais pas», conclut-il.
Alors Hugo Clément est-il influenceur comme les autres? On vous laisse vous faire votre propre opinion!
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