Kanye West veut acheter Parler, le réseau social pro-Trump et de l’extrême droite américaine

Ce lundi, le rappeur américain Kanye West a annoncé son intention de racheter le réseau social Parler, particulièrement prisé des conservateurs aux États-Unis et des proches de Donald Trump.

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Après avoir qualifié le mouvement Black Lives Matter d’arnaque, avoir arboré un T-shirt «White Lives Matter», avoir balancé des propos antisémites et des théories complotistes, Kanye West a vu ses comptes suspendus sur les réseaux sociaux Twitter et Instagram.

En réaction, le rappeur de 45 ans a décidé qu’il aurait désormais son propre réseau social. «Dans un monde où les opinions conservatrices sont jugées controversées, nous devons nous assurer que nous avons le droit de nous exprimer librement», a déclaré celui qui se fait désormais appeler Ye, annonçant qu’il s’apprêtait à racheter le réseau Parler.

Pour l’heure, on ne sait pas encore quel est le montant de la transaction. George Farmer, le CEO de Parlement Technologies (société mère de Parler), s’est félicité de cet accord: «Ce deal changera le monde et la façon dont on pense la liberté d’expression.»

«Ye fait un pas révolutionnaire dans l’espace médiatique de la liberté d’expression et n’aura plus jamais à craindre d’être retiré des réseaux sociaux», ajoute le directeur de la plateforme. «Une fois de plus, Ye prouve qu’il a une longueur d’avance sur le récit des médias traditionnels.»

Une plateforme polémique

Banni pendant un temps des stores de téléchargement (Android et Apple), Parler était, à sa création en 2018, la plateforme de référence de l’extrême droite américaine: elle permettait à ses utilisateurs de partager des propos antisémites, des théories complotistes et des incitations à la violence en toute liberté et impunité.

Le réseau se qualifie lui-même de «force motrice dans la lutte contre la Big Tech, le Big Government, la censure et la cancel culture».

Avec le temps (et son retour dans les store), son audience s’est élargie, comptant aujourd’hui de nombreux conservateurs américains, dont des parlementaires républicains. On y retrouve en outre de nombreux proches et partisans de Donald Trump.