Kevin Spacey, accusé d’agressions sexuelles, aurait dit «sois cool» à une victime

Kevin Spacey est accusé de 12 charges d’agressions sexuelles sur quatre hommes. Une victime présumée de Kevin Spacey a raconté mardi comment l’acteur américain lui avait dit d’être «cool» en essayant de l’embrasser et de toucher son sexe, lors de son procès à Londres.

par
AFP
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L’acteur de 63 ans, jugé depuis la semaine dernière, a plaidé non coupable en janvier de 12 charges d’agressions sexuelles sur quatre hommes entre 2001 et 2013, notamment à partir de 2004 lorsqu’il était directeur du théâtre londonien Old Vic.

La victime, qui ne peut pas être identifiée pour des raisons légales, a raconté dans un interrogatoire de police diffusé ce mardi 4 juilletau procès qu’il avait rencontré Kevin Spacey dans un pub de la région des Cotswolds (sud-ouest de l’Angleterre) en 2013, où l’acteur s’était joint à son groupe d’amis, avant de leur proposer «de continuer la fête» avec de l’alcool et des joints dans la propriété où il résidait.

«Ne pas s’inquiéter»

La victime s’y était rendue avec d’autres, et avait malencontreusement laissé sortir le chien de l’acteur. Il a expliqué qu’il s’en était excusé auprès de Kevin Spacey, qui l’avait alors serré dans ses bras en lui disant de ne pas s’inquiéter.

«Il m’a serré dans ses bras, je lui ai donné une sorte de tape dans le dos. À ce moment-là il m’a embrassé deux fois dans le cou, et a attrapé mon entrejambe. Il m’a dit deux fois sois cool, sois cool». J’ai mis mon bras entre nous, et je l’ai poussé contre un mur. Je lui ai dit, désolé, mec, je ne joue pas dans cette cour», a raconté la victime présumée en racontant son «choc».

Selon lui, la star hollywoodienne avait alors eu un «regard paniqué» et avait quitté la pièce sans rien dire.

Spacey dément les accusations

Le procès a démarré la semaine dernière devant la Southwark Crown Court. Kevin Spacey, qui comparaît libre, a démenti ces accusations, estimant que certaines étaient inventées et que d’autres actes étaient consentis. Il a été décrit par la procureure Christine Agnew comme un «harceleur sexuel» qui «ne respecte pas les limites ou l’espace personnel» et «aime mettre les autres (…) mal à l’aise».

Le procès de l’acteur américain, deux fois oscarisé pour ses rôles dans «American Beauty» et «Usual Suspects» doit durer un mois.

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