La mère d’une des plaignantes accusant Jean-Luc Lahaye de viol mise en examen

La mère d’une des jeunes femmes qui ont porté plainte contre le chanteur français Jean-Luc Lahaye pour viol et agression sexuelle a été mise en examen jeudi pour ne pas avoir dénoncé les faits, a annoncé son avocat à l’AFP.

par
AFP
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«A l’issue d’un interrogatoire douloureux, ma cliente a été mise en examen pour non-dénonciation de crime», a déclaré Me Vincent Demory dans un communiqué transmis à l’AFP. «Elle n’entend pas la contester. Elle y était préparée et en comprend toute la portée». «Ma cliente rappelle son affection pour sa mère», a de son côté déclaré à l’AFP Me Nathalie Bucquet, avocate des deux plaignantes.

L’audition de la mère de l’autre plaignante, qui était aussi initialement convoquée en vue d’une mise en examen par la juge chargée de l’enquête, a été reportée «sine die» en raison de son état de santé, a indiqué à l’AFP son avocate Chantal Corbier d’Hauteville.

Les filles encouragées à avoir des relations avec Jean-Luc-Lahaye

Les deux mères sont soupçonnées d’avoir encouragé leurs filles, alors adolescentes, à avoir des relations avec Jean-Luc Lahaye et leur auraient demandé ensuite de taire les faits.

Lundi, la fille du chanteur aujourd’hui âgé de 69 ans a été mise en examen pour «subornation de témoins» dans cette enquête, soupçonnée d’avoir fait pression sur les plaignantes pour qu’elles se taisent.

La vedette des années 1980 a été mise en examen le 5 novembre dernier à Paris notamment pour «viol et agression sexuelle de mineurs de plus de 15 ans» après les dénonciations des deux jeunes femmes, nées en 1998 et 2000. Les faits allégués, qu’il conteste, auraient débuté en 2013.

Déjà condamné pour des infractions avec des mineurs en 2007 et 2015, il a été placé en détention provisoire.

Parmi les deux plaignantes figure l’adolescente à laquelle Jean-Luc Lahaye avait demandé de s’adonner à des jeux sexuels par webcam interposée, alors qu’elle avait 15 et 16 ans. Il avait été condamné pour ces faits à un an d’emprisonnement avec sursis le 18 mai 2015 pour corruption de mineure.

Cette nouvelle affaire a connu un fort retentissement médiatique avec la publication de nombreux articles, livrant parfois des éléments de la procédure, ce qui a poussé les jeunes femmes à porter plainte en décembre pour atteinte à la vie privée, violation du secret professionnel et du secret de l’instruction.

«Les plaignantes et leur avocate souhaitent que les violations du secret de l’instruction soient sanctionnées et que la procédure pénale se poursuive plus sereinement, dans le respect de leur vie privée», a souligné Me Bucquet.