Les candidates de Miss France payées «l’équivalent du Smic»
Pour la première fois depuis la création du concours Miss France, les candidates ont bénéficié d’un contrat de travail lors de la dernière élection, rapporte Le Parisien. Mais il ne reprend que les deux derniers jours de répétitions et le jour de cérémonie sur TF1. Le salaire est jugé «dérisoire» par certaines.
Le Parisien révèle que les candidates ont été rémunérées à hauteur de 84 euros par jour, soit 252 euros nets en tout. «L’équivalent du Smic. C’est vraiment symbolique», a commenté l’une des Miss. Ce salaire ne couvre en effet que leur participation aux deux derniers jours de répétitions et à la cérémonie diffusée sur TF1. Pourtant, des semaines de préparation sont nécessaires à l’organisation du show.
«Une exploitation»
Certaines candidates ont dénoncé «une exploitation», tandis que d’autres se sont montrées satisfaites de leur salaire. C’était la première fois qu’elles bénéficiaient d’un contrat de travail. Cette décision avait été prise par la société Miss France suite à l’action en justice annoncée quelques semaines avant l’élection par l’association Osez le féminisme pour violation du droit du travail. Dans le règlement 2021, l’article 2.2 indiquait encore: «La participation des candidates à l’Élection nationale se fait à titre gracieux et ne donne lieu à aucune forme de rémunération et ou d’indemnisation».
«Miss France est un concours»
La productrice du concours Alexia Laroche-Joubert a déclaré au Parisien que cette compensation financière était largement suffisante. «Miss France est un concours», a-t-elle rappelé dans les colonnes du journal, ajoutant que ce contrat de travail relevait «déjà d’une grande avancée». Pour la productrice, offrir un salaire plus élevé n’est pas envisageable. «Cela ne correspond pas à nos valeurs et les motivations des candidates ne seraient plus les mêmes. Pour ça, elles peuvent faire Les Marseillais ou Les Ch’tis», conclut-elle.