Les larmes de Mathieu Kassovitz à son retour d’Ukraine: «J’ai peur pour le futur de la planète»

Le réalisateur et producteur français Mathieu Kassovitz était en larmes au moment d’évoquer la situation en Ukraine.

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Seulement quelques heures après son retour d’Ukraine, où il épaulait des volontaires sur le terrain et inaugurait une fresque géante en soutien au peuple ukrainien à Lviv, dans l’ouest du pays, Mathieu Kassovitz n’a pas pu retenir ses larmes sur le plateau de BFM TV. «Des dizaines de milliers de personnes, des enfants, des femmes, qui attendent pour passer la frontière et aller en Pologne. Nous, nous avions nos passeports, nous étions accrédités: nous sommes passés devant 1,5 km de queue, il devait y avoir 10.000 personnes. Et malgré tout, on a fait 5 heures de queue. Des familles, des enfants en bas âge, des bébés, dormaient dans le froid», explique-t-il.

Le réalisateur a ensuite fait une analogie avec sa propre vie. «Écoutez-moi je suis fils de réfugié», commence-t-il avant d’être submergé par l’émotion. «Mon père a vécu 39-45. Il avait l’âge de ces enfants ukrainiens quand mes grands-parents ont été déportés, il a vécu le ghetto et puis il s’est sauvé de son pays en 1956 quand les Russes sont entrés en Hongrie», détaille le réalisateur français.

«Je ne peux pas voir ces images-là sans avoir ces retours du passé. Ce sont des images extrêmement violentes. C’est très inquiétant ce qui se passe, j’ai peur pour mes enfants et pour le futur de la planète. On est dans une situation où il faut nourrir des enfants après trois jours d’attente. Cela va devenir de plus en plus long et de plus en plus dur. Donnez la parole aux bénévoles et aux gens sur place et vous allez voir ce qu’ils vont vous dire», conclut-il finalement.