L’image de Tom Hanks utilisée dans une publicité grâce à l’IA: «Je n’ai rien à voir avec ça» (photo)
L’acteur américain Tom Hanks et l’animatrice de télévision Gayle King ont mis en garde leurs fans contre des publicités qui utilisent leur apparence et leur voix, à leur insu, grâce à des technologies d’intelligence artificielle (IA), pour faire la promotion de produits.
«ATTENTION!! Il y a une vidéo qui circule pour promouvoir une assurance dentaire avec une version IA de moi. Je n’ai rien à voir avec ça», a déclaré Tom Hanks sur son profil Instagram samedi. Son message apparaît sur une capture d’écran de la vidéo en question.
Gayle King, qui co-anime l’émission matinale de la chaîne américaine CBS, a publié un avertissement similaire lundi, aussi sur la plateforme Instagram. «Les gens n’arrêtent pas de m’envoyer cette vidéo et de me poser des questions sur ce produit, alors que je n’ai RIEN à voir avec cette société…», a-t-elle écrit en légende d’une vidéo où elle semble faire la promotion d’un produit pour perdre du poids.
Manipulation
La journaliste a aussi publié la vidéo originale dont se sont servis les fraudeurs, dans laquelle elle faisait la promotion d’une émission de radio, le 31 août dernier. «Ils ont manipulé ma voix et la vidéo pour donner l’impression que je faisais la promotion de ce produit… Je n’ai jamais entendu parler de ce produit et je ne l’ai jamais utilisé!», a-t-elle insisté, avant de conclure: «Ne vous laissez pas piéger par ces vidéos d’IA…»
La vidéo épinglée par l’animatrice semble avoir été publiée par un certain «Artipet», mais des recherches sur Instagram et Google ne donnent aucun résultat référençant de tels produits de régime.
«Deepfakes»
L’intelligence artificielle permet depuis des années de réaliser des «deepfakes», c’est-à-dire de manipuler des images et du son, pour faire dire ou faire des choses qui n’ont pas eu lieu en réalité. Longtemps assez peu convaincants, ces deepfakes sont devenus très réalistes avec l’essor de l’IA dite générative, qui permet de produire toutes sortes de contenus, y compris de la vidéo, sur simple requête en langage courant.
L’Union européenne espère mettre au point avant la fin de l’année la première législation au monde visant à encadrer ces innovations. Elle n’entrera cependant pas en application avant 2026.
Retrouvez toute l’actualité sur metrotime.be