Trois films belges en compétition à Cannes pour trois fois plus d’espoir de décrocher la Palme d’or
Alors que le gratin du cinéma mondial se pressera sur la Croisette à partir de mardi pour célébrer la 75e édition du Festival de Cannes, la Belgique sera elle aussi à la fête avec trois films en lice pour la Palme d’or, du jamais-vu.
S’il n’est pas rare que des réalisateurs du plat pays soient retenus dans la plus prestigieuse des catégories, ce triplé exceptionnel assoit une nouvelle fois la renommée de la Belgique à l’international.
Habitués des marches et déjà doublement palmés, les frères Dardenne reviendront cette année avec «Tori et Lokita». Pour ce neuvième long-métrage présenté en compétition, le duo proposera de plonger dans l’histoire de deux jeunes exilés, au lien indéfectible, venus s’établir en Belgique.
De son côté, Lukas Dhont, révélé en 2018 à Cannes avec «Girl», entrera pour la première fois dans la cour des grands avec son deuxième long-métrage «Close». Le jeune prodige, qui s’était démarqué dans la section Un Certain Regard il y a quatre ans et avait raflé la Caméra d’or (prix qui récompense le meilleur premier film toutes sections confondues, NDLR), signe cette fois un film sur l’amitié et la responsabilité.
Ajouté plus récemment à la sélection, le film «Les Huit Montagnes» de Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen sera lui aussi présenté en compétition. Inspiré du best-seller de l’Italien Paolo Cognetti, le long-métrage s’intéresse au lien d’amitié entre un garçon de la ville et un autre de la montagne. Sélectionné en 2009 à la Quinzaine des réalisateurs, section parallèle du Festival de Cannes, pour «La Merditude des Choses», Felix Van Groeningen avait à l’époque marqué les esprits en arpentant, nu et à vélo, la Croisette avec l’équipe du film
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Toujours en compétition, on notera aussi la sélection de la coproduction «R.M.N» de Cristian Mungiu, soutenue par Les Films du Fleuve, société de production des Dardenne. Hors compétition, on relèvera par ailleurs la présence de Jérémie Renier à l’affiche de «Novembre» de Cédric Jimenez et de Charlie Dupont dans le film d’ouverture «Coupez» de Michel Hazanavicius.
La Belgique bien représentée
Dans les autres sections, la Belgique ne sera pas sans reste. A «Un Certain Regard», qui vise à mettre à l’honneur des œuvres audacieuses et originales de cinéastes peu connus, on retrouvera ainsi notamment «Retour à Séoul» de Davy Chou, avec le jeune Belge Yoann Zimmer et coproduit par Frakas Production. Quant aux acteurs Lubna Azabal et Johan Heldenbergh, ils apporteront leur touche noir-jaune-rouge, respectivement dans «Le Bleu du Caftan» de Maryam Touzani et «Les pires» de Lise Akoka et Romane Gueret.
La production belge «Rebel» d’Adil El Arbi et Bilall Fallah sera quant à elle diffusée en séance de minuit, tout comme «Fumer fait tousser» de Quentin Dupieux, coproduit par Artemis.
On retiendra également la sélection de «Dodo» de Panos Koutras (coproduit par Tarantula) dans la section Cannes Première, de même que «Don Juan» de Serge Bozon (avec Virginie Efira et soutenu par Frakas Production) et «La Nuit du 12» de Dominik Moll (avec Bouli Lanners).
Outre la sélection officielle, «Dalva», premier long-métrage de la Belge Emmanuelle Nicot, sera présenté en première mondiale à la Semaine de la critique, section parallèle du Festival de Cannes dédiée aux premiers et deuxièmes films. Côté courts, «Scale» de Joseph Pierce, coproduit par la société belge Ozù Productions, sera lui projeté en Séances spéciales. Quant au chef opérateur belge Benoît Debie, il fera partie du jury de cette Semaine de la critique.
En ce qui concerne la Quinzaine des réalisateurs, la présence belge sera là aussi assurée par deux coproductions: «Les Harkis» de Philippe Faucon (Films du Fleuve) et «Le parfum vert» de Nicolas Pariser (Versus Production).
Le Festival de Cannes se tiendra du 17 au 28 mai dans la ville côtière française et aura pour maîtresse de cérémonie Virginie Efira.