«Vin Diesel l’a utilisée pour satisfaire ses désirs sexuels»: un témoignage glaçant contre l’acteur de Fast and Furious
L’acteur Vin Diesel est accusé d’agression sexuelle par une ancienne assistante appelée Asta Jonasson. La plainte a été déposée jeudi à Los Angeles.
Vin Diesel (56 ans) a été accusé d’agression sexuelle par une ancienne assistante appelée Asta Jonasson, a rapporté le magazine Vanity Fair jeudi. Selon la plaignante, les faits se sont déroulés en 2010, alors qu’elle travaillait pour l’acteur et réalisateur américain lors du tournage du film Fast and Furious 5, sorti en salles en 2011, à Atlanta.
Lors du tournage de Fast and Furious 5
La plainte, qu’a pu consulter Vanity Fair, a été déposée jeudi à Los Angeles. Asta Jonasson y explique avoir été engagée par la société de production de Vin Diesel, One Race Films, pour travailler sur site à Atlanta, où le film Fast and Furious 5 était en cours de production.
Fraîchement diplômée d’une école de cinéma à l’époque, la plaignante était chargée d’organiser et d’accompagner l’acteur à des soirées. Après l’une d’elles, en septembre 2010, l’assistante affirme qu’on lui a demandé d’attendre dans la suite du comédien à l’hôtel St Regis pendant qu’il recevait des hôtesses qu’il avait ramenées d’une boîte de nuit. Une fois les hôtesses parties, Vin Diesel «a saisi les poignets de Mme Jonasson, un avec chacune de ses mains, et l’a tirée sur le lit», selon la plainte.
Un témoignage glaçant
La femme explique avoir réussi à se dégager et attendu près de la porte que l’acteur s’en aille. Mais il s’est à nouveau approché d’elle, et c’est à ce moment-là qu’il aurait commencé à lui tripoter les seins et à l’embrasser sur la poitrine. Cela s’est poursuivi malgré ses protestations, bien que Mme Jonasson ait reconnu qu’elle «avait peur de refuser plus fermement (les avances de) son supérieur, sachant que le faire sortir de cette pièce était à la fois crucial pour sa sécurité personnelle et pour la sécurité de son emploi», peut-on lire dans la plainte. «Cet espoir s’est envolé lorsque Vin Diesel s’est agenouillé, a poussé la robe de Mme Jonasson jusqu’à sa taille et s’est livré à des attouchements sur son corps, passant ses mains sur le haut des jambes de Mme Jonasson, y compris l’intérieur des cuisses», poursuit le document.
La plaignante a de nouveau réussi à s’échapper, cette fois pour se rendre dans une salle de bains au bout du couloir, où Vin Diesel aurait poursuivi ses tentatives. Selon la plainte, il l’y a plaquée contre un mur et s’est masturbé alors qu’elle lui demandait à plusieurs reprises d’arrêter. La victime «n’a pas pu s’échapper et a fermé les yeux, de peur de mettre Vin Diesel en colère en le rejetant davantage», peut-on lire dans la plainte.
Licenciée quelques heures plus tard
Quelques heures plus tard, Samantha Vincent, la sœur de l’acteur et présidente de One Race Films, aurait appelé Mme Jonasson pour la licencier. Elle n’était en poste que depuis deux semaines. «Il était clair pour elle qu’elle était licenciée parce qu’elle n’était plus utile – Vin Diesel l’avait utilisée pour satisfaire ses désirs sexuels et elle avait résisté à ses agressions sexuelles», selon la plainte. «Mme Jonasson s’est sentie comme un déchet que l’on jetait.» Il est également précisé que son «estime a été démolie et qu’elle s’est interrogée sur ses propres compétences et sur le fait de savoir si une carrière réussie l’obligerait à troquer son corps pour progresser».
Mme Jonasson, qui était soumise à un accord de non-divulgation (NDA) à l’époque, a déclaré qu’elle avait finalement pu se manifester grâce au ’Speak Out Act’. Cette loi, qui est entrée en vigueur en décembre 2022, empêche l’application d’un accord de non-divulgation dans les cas d’agression et de harcèlements sexuels. Les représentants de l’acteur et de sa société de production n’ont pas encore réagi à cette information.