Des vélothèques pour donner le goût du vélo aux plus jeunes
En décembre dernier, Jette a rejoint la liste des communes bruxelloises disposant d’une vélothèque. Le concept, déjà bien adopté en Flandre, s’installe petit à petit à Bruxelles et en Wallonie.
Ixelles, Berchem-Sainte-Agathe, Molenbeek-Saint-Jean, Laeken, Uccle, Anderlecht et plus récemment Jette. Connaissez-vous le point commun entre ces sept communes bruxelloises? La présence d’une vélothèque sur leur territoire. Mais connaissez-vous ce concept encore méconnu? Pour 20€ (plus 20€ de caution), la vélothèque, pour bibliothèque de vélos, permet à un enfant de deux à douze ans de louer un vélo à sa taille et à son goût pour une durée d’un an. Un concept à la fois économique et écologique qui séduit de plus en plus de citoyens pour qui l’achat d’un vélo peut représenter un sacré trou dans le portefeuille. Mieux encore, les vélothèques permettent aux enfants de venir chercher un nouveau vélo adapté à leur taille si celui précédemment prêté ne leur convient plus. «Les enfants grandissent très vite et s’il faut toujours acheter un nouveau vélo cela peut coûter un pont pour les familles. Au lieu de dépenser plusieurs centaines d’euros, ils doivent juste payer 20€», indique Joris Poschet, président du CPAS de Jette, à BX1.
Souvent en collaboration avec les communes, les vélothèques sont gérées par des bénévoles et promettent de fournir des vélos en ordre de fonctionnement. Vous êtes cependant responsable de son entretien ou des éventuelles petites réparations pendant que vous le louez. Le reste du temps, les vélos sont entretenus et bichonnés par des bénévoles afin qu’ils soient toujours dans le meilleur état possible. «Notre but est de mettre autant d’enfants possible sur un vélo à Bruxelles. Les Bruxellois utilisent de plus en plus le vélo», indiquent les responsables des vélothèques. «Partager un vélo est plus efficace que d’en acheter un nouveau. Ainsi nos vélos d’enfants ont une durée de vie plus longue parce que l’écologie est le but principal». Car derrière l’aspect économique non-négligeable, il y a bien sûr un aspect écologique. Combien de vélos d’enfants traînent encore dans les caves et garages de nos habitations? Ils prennent la poussière, s’ils ne sont pas carrément déjà jetés, alors qu’ils pourraient être réutilisés par des enfants qui en ont besoin. Si vous ramenez un de vos anciens vélos (en bon état) à une des vélothèques, vous recevrez en plus un an d’abonnement gratuit. Une bonne raison donc de partir à la recherche de vos vieilles bécanes et de faire un peu de place chez vous.
Les vélothèques bruxelloises sont généralement ouvertes une demi-journée par mois. Plus d’infos sur fr.fietsbieb.brussels
La Wallonie peine à suivre la Flandre
D’autres communes en Wallonie ont également lancé leurs propres vélothèques. C’est notamment le cas de Ciney, dans la province de Namur. Les vélos qui y sont proposés à la location ont été récupérés dans les recyparcs voisins d’Havelange, Ohey et Ciney. Ici aussi, les vélos sont loués en échange d’un abonnement annuel de 20€ et d’une caution de 20€. «Le concept, c’est de permettre une location de vélos enfants jusqu’au prochain vélo adulte. Ça permet aux familles de faire des économies, de changer de vélo dès qu’ils en ont besoin», expliquait en décembre dernier Séverine Palm, cheffe de projet à la maison citoyenne cinacienne, à Sudinfo. Dans le Hainaut, la commune de Beloeil a également décidé de se lancer dans l’aventure. La Wallonie a cependant encore pas mal de retard sur la Flandre où environ 90vélothèques ont déjà vu le jour aux quatre coins de la région.