Ecolo demande un plan d’action contre le harcèlement et les agressions sur le rail
Le groupe Ecolo-Groen de la Chambre a déposé une proposition de résolution qui propose la mise en place d’un plan d’action contre le harcèlement sexuel et les agressions sur le rail.
Selon les données du SPF Mobilité, une femme sur trois explique ne pas utiliser les transports publics par crainte d’être victime de comportements inappropriés d’autres passagers. En 2019, plus de 400 plaintes concernant des violences sexuelles dans les transports publics ont été recensées. Et, selon les écologistes, il ne s’agit que de la partie visible de l’iceberg puisque de très nombreuses victimes ne portent pas plainte.
Un signal discret
La proposition des députés Nicolas Parent et Kim Buyst demande le lancement d’une campagne de sensibilisation générale ainsi que l’analyse des endroits dangereux ou à risque dans les gares et à bord des trains, de même qu’une possibilité de signaler discrètement des situations problématiques.
«Aujourd’hui, on constate que les voyageuses, voyageurs et membres du personnel de la SNCB manquent de moyens pour signaler un problème. Difficile, en effet, d’appeler Securail si l’auteur des faits de violence se trouve juste à côté de vous. Il est donc nécessaire de pouvoir envoyer discrètement un message d’alerte grâce à l’application ou un chat, qui vous met directement en contact avec les services de sécurité et les accompagnateurs du train. Securail peut alors intervenir rapidement pour attraper l’auteur des faits et l’accompagnateur du train peut aider à prendre en charge la victime», ont expliqué jeudi les députés.
Le personnel visé
Le texte vise aussi le personnel, en première ligne dans ce genre de situation. «Les accompagnateurs et le personnel de gares sont le premier point de contact des voyageurs. Leur rôle est crucial dans la prise en charge des victimes de harcèlement ou d’agression sexuelle et dans la gestion des plaintes. La présence visible du personnel réduit également le nombre d’incidents. Mais ils sont aussi en première ligne et donc souvent les victimes d’intimidation et d’agression. Il faut que cela cesse», ont ajouté les députés.
Les Verts souhaitent qu’un module sur le harcèlement et les agressions sexuelles soit inclus dans la formation du personnel de la SNCB, et que la présence du personnel soit augmentée sur les lignes où les plaintes sont nombreuses.