Georges Gilkinet évoque la situation en Ukraine: «L’indépendance énergétique est une priorité absolue»

Namurois, ancien président du conseil communal d’Assesse, l’actuel vice-Premier ministre et ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, veut changer nos habitudes en matière de mobilité.

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Il se démène pour donner un plan à long terme, notamment avec son projet «Vision Rail 2040.» «C’est une première dans l’histoire ferroviaire et politique belge!» rappelle-t-il à ceux qui l’auraient oublié. Le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet s’est confié dans les colonnes de Sudinfo.

Actuellement, pour les jeunes, les familles défavorisées, et de plus en plus de monde dans la classe moyenne, la mobilité et l’énergie sont hors de prix. Comment rendre du pouvoir d’achat à la population aujourd’hui?

La guerre en Ukraine a montré que l’indépendance énergétique était une priorité absolue. On a relevé les plus basses pensions, le salaire minimum et le statut des artistes, le fonds social énergie qui protège 2 millions de Belges des augmentations des coûts de l’énergie… Si on laisse les inégalités exploser au fil des mois, pour réparer les problèmes (décrochage scolaire, délinquance…) cela coûtera plus cher. Notre priorité est la cohésion de la société.

Mais au quotidien, aujourd’hui que faire?

Il y a des gestes simples à poser. Quand on roule vite, on surconsomme. C’est peut-être le moment d’adopter d’autres habitudes. Le fait d’utiliser le vélo ou les moyens de locomotion partagés permet de réduire (assurance, taxe, garage, entretien…) la charge financière d’un ménage. En dessous de 15.000 km parcourus chaque année, il est plus intéressant de louer une voiture. Cela peut aussi être la seconde voiture du ménage. Permettre aussi aux jeunes et aux aînés d’utiliser des formules de pass, on réduit les coûts.

Et pour le chauffage?

Là aussi, chacun peut diminuer un peu sa consommation et il faut profiter des aides à l’isolation en fonction de ses moyens. Si on consomme moins d’énergie, on est plus indépendant. Je n’aime pas le terme «pouvoir d’achat», je préfère «Le pouvoir de vivre dignement».

Mais pour une mobilité verte, il faut plus de trains…

Les points d’arrêt vont être maintenus. L’objectif est d’avoir dans chaque point d’arrêt deux trains par heure. À proximité des villes, je souhaite quatre trains par heure.

Un jour, peut-on rêver d’être aussi ponctuel qu’au Japon?

Notre modèle est plutôt la Suisse. On vise l’horaire cadence avec une meilleure intégration de tous les modes de transports, des trains IC et locaux… En Allemagne et en Autriche, aussi, on voit que ce type de réforme a amené des éléments positifs. Le train n’est plus la variable budgétaire comme sous l’ère de Jaqueline Galant.