Le gouvernement veut faire du train «l’épine dorsale de la mobilité»
Le gouvernement a indiqué qu’il voulait définir les trajectoires budgétaires de la SNCB et d’Infrabel.
Le Premier ministre Alexander De Croo et le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, ont affirmé lundi «comprendre parfaitement» les inquiétudes générées par le manque de clarté budgétaire sur les contrats de gestion des sociétés publiques SNCB et Infrabel dans une lettre adressée au front commun syndical des cheminots, lequel a décidé d’avancer son préavis de grève sur le rail au mercredi 5 octobre.
Définir les trajectoires budgétaires
«Le gouvernement a assurément l’intention de définir les trajectoires budgétaires pluriannuelles du contrat de service public de la SNCB et du contrat de performance d’Infrabel lors du conclave imminent qui doit s’achever le 15 octobre», indiquent M. De Croo (Open Vld) et Gilkinet (Ecolo) dans ce courrier dont l’agence Belga a obtenu une copie.
«Cela sera également nécessaire pour conclure les négociations des contrats de gestion conformément à la législation européenne et permettre leur entrée en vigueur au 1er janvier 2023», ajoutent le Premier ministre et le vice-Premier ministre.
«L’épine dorsale de la mobilité»
Ils soulignent encore que «la volonté de faire du train l’épine dorsale de la mobilité ne fait aucun doute dans l’accord de gouvernement». «Et après l’approbation de la Vision Rail 2040, le gouvernement finalise actuellement les négociations avec Infrabel et la SNCB en vue de la signature de leur contrat de performance et de leur contrat de service public d’ici la fin de l’année», poursuivent-ils.
Tant M. De Croo que M. Gilkinet notent encore que les conditions de travail concrètes et l’organisation du travail ne relèvent pas de la compétence directe du gouvernement.
Mais ils se disent «confiants» quant à la possibilité de trouver une solution à cette problématique dans le cadre d’un «dialogue social constructif» entre la direction des deux entreprises ferroviaires et les organisations syndicales.
Préavis de grève
Le front commun syndical des cheminots a annoncé lundi avoir avancé au mercredi 5 octobre son préavis pour une grève de 24 heures sur le rail initialement fixé au 18 octobre, tout en maintenant cette seconde date, sous réserves.
«Les budgets de l’État se décident maintenant, y compris le budget pour le rail pour les 10 prochaines années», justifie le front commun, pour qui il semble «plus opportun» de mener une action et de faire pression pendant le conclave qu’une fois celui-ci terminé et les décisions budgétaires déjà prises.
Les syndicats revendiquent davantage de ressources pour le recrutement et une adaptation des barèmes. Ceux-ci n’ont plus été revus depuis 2008, ont déploré la CGSP Cheminots, la CSC Transcom et le SLFP Cheminots, et le personnel est, lui aussi, touché par la crise énergétique actuelle.
Les trois organisations ont décidé de la mise en œuvre d’«un plan d’actions graduel et progressif», qui débutera avec ce dépôt d’un préavis de grève couvrant tous les cheminots du 4 octobre 22h00 au 5 octobre 22h00. En cas de grève, un service minimum de circulation des trains sera mis en place.