Nouvelle action à la gare de Ans pour dénoncer la fermeture des guichets
Les syndicats CGSP Cheminots et CSC Transcom ainsi que l’association des usagers du rail Navetteurs.be ont mené une action symbolique à la gare de Ans vendredi matin afin de protester contre la fermeture progressive de 44 guichets de la SNCB.
La gare de Ans étant concernée par cette décision, des gerbes de fleurs ont été remises au guichetier par les manifestants, qui déplorent la diminution de qualité du service offert aux voyageurs et dénoncent l’absence d’alternatives aux guichets automatiques. En mars dernier, les organisations syndicales avaient déjà mené une action à cet endroit.
«Sentiment d’insécurité»
Gianni Tabbone, porte-parole de la plate-forme Navetteurs.be, explique: «Aujourd’hui, c’est une action purement symbolique, puisque nous avons déjà mené d’autres actions pour dénoncer la fermeture de guichets et la perte de services pour les voyageurs». Le représentant pointe aussi du doigt une insécurité et une incivilité grandissante aux guichets qui ont fermé: «Il y a un sentiment d’insécurité qui s’installe par rapport à la perte de contrôle social et cela passe par des dégradations ou des mauvaises fréquentations dans les gares où les guichets sont fermés», acquiesce-t-il. Quant au voyageur, «il est livré à lui-même sans possibilité de recevoir des informations ou d’être guidé dans la recherche de billets ou pour les personnes à mobilité réduite que le guichetier aidait. On ferme les guichets par manque de moyens, financiers et humains», dénonce-t-il encore.
«La première fois, nous avons mené des actions à Ans pour dénoncer la fermeture, tentant d’infléchir la décision», raconte Marc Eyen, détaché permanent CSC Transcom. «Le personnel va avoir des zones de travail de plus en plus grandes, tantôt à Liège, tantôt à Waremme, pour orienter de plus en plus les gens vers des automates. La SNCB fait tout pour inciter le voyageur à aller vers l’automate ou l’application. Le politique veut plus de trains mais sans moyens financiers ou humains, ce n’est pas possible».