À peine retiré, le masque va-t-il déjà faire son retour dans les transports américains?
Une juge annonçait lundi la fin de l’obligation du port du masque dans les transports américains. Mais cette décision pourrait ne pas durer très longtemps.
L’annonce a provoqué des cris de joie dans un avion de la compagnie Delta le 18 avril dernier. Alors que des passagers étaient en train d’embarquer, le pilote a déclaré qu’il n’était plus obligatoire de porter le masque durant le vol. La décision avait été prise quelques instants plus tôt par une juge américaine qui a déclaré lundi illégal l’obligation fédérale du port d’un masque sanitaire dans les transports publics aux États-Unis, y compris pour le personnel.
La juge avait estimé dans sa décision que les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), la principale agence sanitaire fédérale, avaient outrepassé leurs prérogatives en imposant cette obligation. Dans la foulée, les grandes compagnies aériennes du pays avaient abandonné la contrainte du masque, suivies par la compagnie ferroviaire Amtrak ou les compagnies de VTC comme Uber.
Une décision temporaire?
À peine retiré, le masque pourrait cependant très vite faire son retour dans les différents transports américains. Commentant ce jugement, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, avait affirmé lundi que la décision était «décevante», en notant que «les CDC continuent de recommander le port d’un masque dans les transports publics».
Ce mercredi, le gouvernement américain a d’ailleurs annoncé faire appel de cette décision de justice suite à un nouvel avis de la principale agence sanitaire fédérale du pays. Cette dernière estimait que le port du masque obligatoire dans les transports restait «nécessaire pour la santé publique» contre la Covid-19. «À la lumière de l’évaluation par les CDC (…), le ministère de la Justice a lancé une procédure d’appel», a déclaré un porte-parole du ministère américain, Anthony Coley.
La question du port du masque est en tout cas très clivante aux États-Unis. Si certains s’y sont toujours opposés, ce qui entraînait régulièrement des incidents, d’autres se sont montrés très inquiets pour leur santé après l’annonce de lundi. «Il y a absolument un soupir de soulagement de la part des équipages, mais il y a aussi des gens qui sont vraiment inquiets», a résumé la présidente de l’Association des personnels de bord-CWA sur CNBC.