42 blessés dans des accrochages sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem
Des heurts entre manifestants palestiniens et policiers israéliens ont fait 42 blessés, mais aucun grièvement, vendredi matin sur l’esplanade des Mosquées, foyer de tensions dans le centre de Jérusalem, ont indiqué les secouristes.
«Il y a eu 42 blessés lors d’affrontements avec les forces d’occupation» sur l’esplanade, située à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé par Israël, a annoncé le Croissant-Rouge palestinien. Un premier bilan faisait état de 12 blessés. Des 42 blessés, 22 ont été transportés dans un hôpital de Jérusalem, mais «aucun ne se trouve dans un état grave», a précisé le Croissant-Rouge palestinien.
Des «émeutiers» ont «lancé des pierres» ce qui a poussé la police israélienne à entrer sur l’esplanade et à utiliser des «moyens pour disperser la foule», ont indiqué les forces de l’ordre dans un communiqué. La police a tiré des balles en caoutchouc, selon un journaliste de l’AFP sur place, et des grenades de gaz lacrymogène, d’après d’autres témoins.
Des heurts réguliers
Au cours des deux dernières semaines, de violents heurts ont fait plus de 250 blessés palestiniens dans et autour de l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam et site le plus sacré du judaïsme connu sous le nom de Mont du Temple.
Ces heurts ont fait craindre une escalade plus importante entre Israéliens et Palestiniens, sur fond d’attaques anti-israéliennes sanglantes et d’opérations militaires israéliennes émaillées de heurts meurtriers en Cisjordanie occupée depuis fin mars. Les nouveaux accrochages interviennent alors que les fidèles musulmans célèbrent le dernier vendredi du mois sacré du ramadan, qui doit se terminer en début de semaine prochaine.
Ce vendredi est aussi «Youm al-Quds al-alami», journée annuelle de «défense» de Jérusalem, initiée par l’Iran dans la foulée de la révolution islamique de 1979.
Jeudi soir, des ténors des mouvements islamistes palestiniens du Hamas et du Jihad islamique, proches de l’Iran, avaient organisé un rassemblement dans le stade de Gaza pour souligner cette journée et appelé à «défendre» Jérusalem et l’esplanade des Mosquées. Le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, avait participé à cet événement par visioconférence et affirmé que «l’Etat Israël sera vaincu».