À 96 ans, il avait survécu à quatre camps de concentration nazis mais est mort sous les bombardements russes

Un survivant de la Shoah est décédé suite à des bombardements russes vendredi à Kharkiv. Dans sa jeunesse, il avait survécu à quatre camps de concentration différents.

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Il s’appelait Borys Romanchenko. Comme le rapporte CNN, cet Ukrainien de 96 ans est mort vendredi dans les bombardements qui ont frappé Kharkiv, la deuxième plus grande ville d’Ukraine située au nord-est du pays. M. Romanchenko avait pourtant survécu à quatre camps de concentration nazis durant la Deuxième Guerre mondiale. D’après le Mémorial de Buchenwald, où il avait été emprisonné, M. Romanchenko s’est battu toute sa vie pour «la mémoire des crimes nazis». Il était également vice-président du comité international du Mémorial.

Interrogé par CNN, son fils a indiqué qu’il avait appris que le quartier de son père avait été bombardé via les réseaux sociaux ce vendredi 18 mars. Le temps qu’il arrive sur place, la maison de son paternel était «complètement brûlée. Il n’y avait plus de fenêtres, de balcon, ni de meubles dans son appartement». Le ministre des Affaires Étrangères ukrainien a tenu à rendre hommage au nonagénaire. «C’est un crime innommable. Il a survécu à Hitler mais est mort assassiné par Poutine», a-t-il notamment écrit.

Depuis que les forces russes ont envahi l’Ukraine il y a plus de trois semaines, au moins 266 civils, dont 14 enfants, ont été tués dans les combats autour de la ville de Kharkiv, ont annoncé ce week-end les autorités de la ville. La ville du nord-est de l’Ukraine, assiégée par les Russes, comptait près d’un million et demi d’habitants avant la guerre. Selon l’agence de presse ukrainienne Unian, elle est toujours la cible de bombardements.