«Adieu, petite sœur»: une jeune femme de 32 ans décède dans l’incendie du Var, son frère lui rend hommage

Depuis plusieurs jours, un incendie fait rage dans le Var, détruisant tout sur son passage. Deux premiers décès sont à déplorer à cause des flammes, dont Virginie Spiwack, une Parisienne de 32 ans venue passer ses vacances dans un gîte.

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Rédaction en ligne avec AFP
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Après deux journées sans victime humaine, le sinistre a fait ses deux premiers morts mercredi, deux corps calcinés retrouvés dans une maison touchée par les flammes, sur la commune de Grimaud, au cœur du massif des Maures. En annonçant ces deux premiers décès, en plus de 24 blessés légers (19 civils, victimes d’intoxications, et sept sapeurs pompiers), mercredi après-midi, le préfet du Var, Evence Richard, a seulement confirmé qu’une des deux victimes était bien un homme, insistant sur le fait qu’il n’y avait «aucune certitude» pour le deuxième corps.

Toutefois, le deuxième corps serait bel et bien celui de Virginie Spiwack, ont confirmé ses proches à un membre de l’AFP. Selon RMC, la jeune femme était venue passer ses vacances dans un gîte du Val de Gilly, près de Grimaud. Elle avait disparu après un appel inquiétant lundi soir. Avec le propriétaire du logement, elle a été prise au piège par les flammes. Ils ont tenté de s’enfuir mais un arbre bloquait la route, selon un proche qui était au téléphone avec elle tout au long du drame. Seule solution pour eux: se réfugier dans la maison encerclée par l’incendie.

Sur Facebook, son frère aurait partagé une publication intitulée «Adieu, petite sœur»: «Ton train s’arrête ici, au milieu d’une forêt vue sur la mer, dans les montagnes du Var. Merci à tous ceux qui nous ont aidés à essayer de la retrouver. Votre aide nous a permis de retourner ciel et terre, même si c’était déjà trop tard.»

Des dégâts colossaux

Le feu, qui s’est déclaré lundi après-midi depuis une aire d’autoroute de l’A57, au nord-est de Toulon, a brûlé plus de 6.300 hectares de forêt dans le massif des Maures et l’arrière-pays du Golfe de Saint-Tropez.

Quelque 1.200 pompiers sont toujours sur le terrain, «il est possible qu’on tende vers 1.000», a également indiqué le commandant des opérations.

Quelque 10.000 touristes mais aussi des habitants ont été évacuées dès lundi soir. Mercredi soir, 1.300 vacanciers du camping PachaCaïd du village de La Môle, réfugiés dans un gymnase de Bormes-les-Mimosas, sur la côte, ont pu regagner leurs tentes et mobile-homes.