Alexander De Croo et 120 autres chefs d’État attendus à la COP27
Quelque 45.000 participants sont attendus à la COP27, qui débute ce dimanche pour deux semaines à Charm el-Cheikh en Egypte. Parmi eux, figurent 120 chefs d’État et de gouvernement qui se réuniront lundi et mardi pour un sommet des leaders auxquels participera le Premier ministre belge, Alexander De Croo.
Parmi les chefs d’État et de gouvernement qui feront le voyage jusqu’au bord de la mer Rouge figurent le président américain Joe Biden, de passage le 11 novembre, mais pas son homologue chinois Xi Jinping, récemment reconduit à la présidence de la République populaire. Les deux principaux émetteurs de gaz à effet de serre avaient annoncé l’an dernier à Glasgow, lors de la COP26, un partenariat à long terme dans la lutte contre le changement climatique mais les relations se sont passablement tendues depuis la visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi.
Le président français Emmanuel Macron fera le voyage vers Charm el-Cheikh, de même que le chancelier allemand Olaf Scholz. Le président fraîchement élu du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, a également été convié à la COP27 par la présidence égyptienne.
Du 15 au 18 novembre, le segment dit «de haut niveau» verra les discussions de la première semaine monter au niveau ministériel. La Belgique sera représentée par la ministre fédérale du Climat, de l’Environnement et du Développement durable, Zakia Khattabi, par la ministre de l’Energie, Tinne Van der Straeten, et la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib. Du côté des Régions, la ministre flamande de l’Environnement, Zuhal Demir, a renoncé à participer à la COP27, invoquant la situation des droits de l’homme en Egypte. Selon un tour de rôle convenu entre les ministres belges (fédéraux et régionaux), il incombait à Mme Demir de représenter la Belgique à cette COP27. Le ministre wallon du Climat, Philippe Henry, y représentera bien, quant à lui, la Wallonie.
Tous les voyants au rouge
Cette COP27 intervient alors que les efforts climatiques mondiaux sont largement insuffisants pour limiter le réchauffement bien en-deça de +2ºC et si possible à +1,5ºC comme l’ambitionne l’accord de Paris. Une kyrielle de rapports publiés en prélude à l’événement annoncent, dans l’état actuel des choses, un réchauffement d’au moins +2,5ºC au milieu du siècle alors qu’actuellement, avec une hausse moyenne du mercure estimée à +1,2ºC, les effets du dérèglement climatique se font déjà ressentir de plein fouet. L’un des derniers exemples tragiques en date est sans doute les inondations qui ont coûté la vie à plus de 1.700 personnes au Pakistan. Au plus fort du déluge, environ un tiers du pays s’est retrouvé sous les eaux.
La conférence de Charm el-Chekih va également se dérouler dans un climat international particulièrement tendu, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les tensions extrêmes qu’elle a générées entre le régime de Vladimir Poutine et les pays occidentaux membres de l’Otan.