Après Kiev, les troupes russes s’éloignent de la région de Kharkiv
Les autorités ukrainiennes ont annoncé cette nuit que les troupes russes étaient progressivement repoussées de Kharkiv par les forces ukrainiennes.
L’étau russe se desserre sur Kharkiv, la deuxième ville de l’Ukraine située dans l’est et qui était pilonnée depuis fin février, ont affirmé les autorités ukrainiennes dans la nuit de mardi à mercredi, alors que le conflit pourrait s’étendre vers le sud-ouest selon Washington.
Zelensky annonce «de bonnes nouvelles de la région de Kharkiv»
«Nos forces armées nous ont donnés à tous de bonnes nouvelles de la région de Kharkiv. Les occupants sont progressivement repoussés de Kharkiv», a dit le président Volodymyr Zelensky dans une vidéo. «Je suis reconnaissant à tous nos combattants qui tiennent bon et font preuve d’une force surhumaine pour chasser l’armée d’envahisseurs».
«Les localités de Cherkasy Tychky, Rusky Tychky, Roubijné et Bayrak ont été libérées» dans la région de cette grande ville, a précisé l’état-major ukrainien sur Facebook. «Ainsi, l’ennemi a été repoussé encore plus loin de Kharkiv, et les occupants ont eu encore moins de possibilités de frapper le centre régional».
Des «pièges mortels» derrière eux
Mais «l’intensité des bombardements dans le district de Kharkiv a augmenté», a-t-il aussi relevé. De plus, selon Oleg Snegoubov, chef de l’administration régionale de Kharkiv s’exprimant sur Telegram, «en se retirant, les occupants russes laissent derrière eux des pièges mortels», des mines.
La «deuxième phase» de «l’opération militaire spéciale» annoncée par Moscou vise une emprise totale sur le Donbass, et les combats sont particulièrement intenses dans la région de Lougansk.
Poutine veut étendre le conflit dans le sud-ouest
Mais l’attention se porte désormais également sur le sud-ouest du pays. Le président russe Vladimir Poutine veut «étendre» le conflit jusqu’à la Transdniestrie, région de Moldavie qui a fait sécession en 1990, a déclaré mardi la cheffe du renseignement américain, Avril Haines.
Le 22 avril, un général russe, Roustam Minnekaïev, avait d’ailleurs fait valoir que «le contrôle du sud de l’Ukraine, c’est également un couloir vers la Transdniestrie, où on observe également des cas d’oppression de la population russophone». Or, la défense des russophones est l’une des justifications par Moscou de la guerre actuelle.
Outre la Crimée annexée en 2014, les troupes russes occupent une grande partie du sud de l’Ukraine, notamment la capitale régionale de Kherson.
Selon le commandement ukrainien pour le sud, les troupes russes sont en train de frapper «sans merci» la région de Mykolaïv, qui représente l’ultime verrou avant Odessa, à l’ouest.
Dans les environs d’Odessa, «la pression psychologique se poursuit sur la population voisine de la Transdniestrie» avec «le possible blocage de la région en raison de la mise hors-service du pont du Dniestr, qui a de nouveau été attaqué par des missiles», a aussi avancé le commandement ukrainien pour le sud.