Au 7e jour de la guerre en Ukraine, les forces russes poursuivent leur offensive mais les Ukrainiens résistent toujours

Voici le point sur la situation en milieu d’après-midi, au septième jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

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AFP avec rédaction en ligne
Temps de lecture 4 min.

Au septième jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les forces russes poursuivent leur offensive sur plusieurs villes, l’armée russe affirmant s’être emparée de la ville portuaire de Kherson et de nouvelles frappes touchant Kharkiv.

Plus de 2.000 civils tués et 835.000 réfugiés

Au moins 2.000 civils sont morts depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie la semaine dernière, selon le service d’urgence de l’État ukrainien. Dix secouristes figurent parmi les victimes, a-t-il rapporté dans un message publié sur Facebook.

Les Nations unies avaient précédemment évoqué la mort de 142 civils. Depuis le début de l’invasion russe jeudi dernier, plus de 400 incendies provoqués «par des tirs ennemis» ont été éteints, selon le même communiqué. «Chaque heure coûte la vie à nos enfants, femmes et défenseurs», alerte-t-il.

Le nombre de réfugiés quittant l’Ukraine a encore bondi, atteignant 835.928 au 1er mars dont 453.982 ont trouvé refuge en Pologne, selon un recensement mercredi du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés.

Le point à la mi-journée

Voici un point de la situation, bâti à partir d’éléments des journalistes de l’AFP sur place et de services d’urgence ainsi que de déclarations ukrainiennes et d’analystes. La Russie pour sa part communique très peu sur son offensive.

Mercredi matin, l’armée russe a affirmé avoir pris le «contrôle total» de la ville portuaire ukrainienne de Kherson (sud), près de la péninsule de Crimée, après des combats acharnés ces dernières heures.

Peu auparavant, son maire, Igor Kolykhaïev, assurait néanmoins que la cité restait sous contrôle ukrainien, même si les Russes étaient au port et à la gare.

La ville et sa périphérie ont subi ces dernières heures d’intenses bombardements.

Le port de Marioupol actuellement attaqué

Des troupes aéroportées russes ont débarqué dans la ville de Kharkiv, deuxième ville du pays, a annoncé à l’aube l’armée ukrainienne sans donner une idée de leur nombre.

Après plusieurs bombardements mardi au centre-ville, qui avait fait au moins 21 morts selon le gouverneur régional, de nouvelles frappes ont touché mercredi matin les sièges régionaux des forces de sécurité et de police, ainsi que l’université de cette métropole située à 50 km de la frontière russe, selon les services d’urgence.

Au moins quatre personnes ont été tuées et neuf autres blessées dans ces bombardements.

L’armée russe, qui s’est déjà emparée du port de Berdiansk, attaque actuellement celui de Marioupol, également sur la mer d’Azov.

Plus d’une centaine de personnes ont été blessées mardi dans des tirs russes à Marioupol, selon la mairie.

Le contrôle de ce port est clé pour l’armée russe, afin d’assurer une continuité territoriale entre ses forces venues de Crimée et celles venues des territoires séparatistes du Donbass. Les deux groupes ont fait leur jonction mardi, selon Moscou.

Calme relatif à Kiev

Dans la capitale ukrainienne Kiev, quelque 500 km plus à l’ouest, où les habitants qui n’ont pas fui se préparent depuis des jours à un assaut, un calme relatif régnait après une frappe la veille sur la tour de télévision qui a fait cinq morts.

Des hommes en tenue militaire ont enveloppé les corps --apparemment quatre membres d’une même famille et un journaliste de la télévision d’Etat-- pour les emporter à la morgue, a constaté l’AFP.

La tour est mitoyenne du parc-mémorial de Babi Yar où près de 34.000 juifs ont été massacrés en deux jours par les occupants nazis en 1941.

Des photos de la société américaine d’imagerie satellitaire Maxar diffusées dans la nuit de lundi à mardi montraient un long convoi russe progressant vers la capitale. Un haut responsable du Pentagone a cependant indiqué mardi que le mouvement sur la capitale, forte en temps normal de quelque trois millions d’habitants, semblait «au point mort», évoquant des problèmes d’approvisionnement en nourriture et carburant.