#BalanceTonBar: cinq étudiantes inventent une paille anti-GHB
Voilà plusieurs mois que des témoignages glaçants déferlent sous le hashtag #BalanceTonBar. Des femmes racontent comment elles ont été droguées à leur insu dans des bars et cafés avant d’être agressées sexuellement. En général, il s’agit de GHB glissé dans leur verre.
Aussi appelé «drogue du viol», le GHB est complètement incolore et inodore, et donc indétectable à l’œil nu. Cette molécule aux propriétés sédatives et amnésiantes empêche les victimes de résister, voire les rend inconsciente.
Pour contrer cette arme des prédateurs sexuels, cinq étudiantes ont imaginé un concept ingénieux: une paille qui détecterait la présence de GHB dans le verre.
Leïa, Roxane Viel, Emma, Agathe et Eloïse étudient toutes les cinq à Nantes. C’est à l’occasion d’un concours d’entreprenariat que cette idée leur est venue. «On devait construire un business plan autour d’une innovation», raconte l’une d’entre elles à BFMTV. «Et on s’est dit que commercialiser une paille anti-drogue ce serait une bonne idée parce qu’on connaît toutes, de près ou de loin, quelqu’un qui a été victime de ce fléau».
«C’est l’accumulation des témoignages qui nous a donné l’idée de ce projet. Et en temps que jeunes femmes, nous aussi on va en soirée. Et c’est vrai que quand on sort, la peur que ça nous arrive est toujours dans un coin de notre tête», ajoute-t-elle.
Concrètement, il s’agirait d’un anneau entourant une paille en inox. Au contact du GHB, l’anneau changerait de couleur, passant du jaune au vert foncé. Cette paille anti-drogue permettrait enfin «d’aller en soirée l’esprit tranquille».
Cette idée, qui permettrait d’éviter de nombreuses agressions, n’est encore qu’au stade de projet théorique. Pour mettre véritablement au point ce dispositif, les étudiantes sont d’ores et déjà entrées en contact avec un chimiste.