Bonne nouvelle: le prix du gaz en Europe est au plus bas depuis fin juillet
Ce mercredi, le prix du gaz sur le marché de référence néerlandais a diminué de 6%. La situation pourrait encore s’améliorer.
Les prix du gaz en Europe ont nettement baissé mercredi, dans la foulée de l’annonce de la reprise des livraisons à l’Italie par Gazprom.
Sur le marché de référence néerlandais, le prix a reculé de 6% à 160 euros le Mwh, soit le niveau le plus bas depuis les 155 euros de fin juillet. Le 25 août dernier, à la suite de l’interruption du trafic via le gazoduc Nord Stream 1, le prix de référence avait atteint 311 dollars.
Les perspectives sont bonnes
Outre la reprise des livraisons de Gazprom vers l’Italie, «les inquiétudes sur des pénuries cet hiver ont été battues en brèche par un récent rapport de l’Agence internationale de l’énergie», souligne un expert de chez Commerzbank.
La situation pourrait encore s’améliorer grâce à une réduction de la consommation qui ferait grimper les stocks de réserve, relève-t-on du côté de la banque allemande.
Les réserves belges et françaises de gaz sont pleines
Les réserves françaises de gaz sont pleines en prévision de l’hiver, a annoncé mercredi la Commission de régulation de l’énergie (CRE), appelant tout de même à un «effort collectif massif visant à réduire nos consommations d’énergie».
«La campagne de remplissage des stockages pour l’hiver 2022/2023 se termine avec des stockages remplis à plus de 99%», a indiqué la CRE dans un communiqué, expliquant que les 130 TWh de réserves de gaz accumulées «représentent environ 2/3 de la consommation hivernale des PME et des particuliers» en France.
La Belgique (8 TWh) et le Portugal (3,9 TWh) ont déjà annoncé que leurs réserves respectives étaient pleines.
Ursula von der Leyen ouvre la porte à un plafonnement des prix du gaz
La Commission européenne serait tout de même prête à envisager une forme de plafonnement généralisé des prix du gaz sur le marché du gros, de manière temporaire. C’est ce qu’a en tout cas laissé entendre sa présidente Ursula von der Leyen lors de son intervention mercredi matin en plénière du Parlement européen, à Strasbourg.
L’idée d’un plafonnement des prix du gaz fait débat depuis des mois. La Belgique, ou encore l’Italie, voient une telle piste comme une solution prioritaire pour apaiser l’envolée des prix de l’énergie, qui entraîne aussi bien l’industrie que de nombreux ménages dans les difficultés. Entre-temps, une quinzaine d’États membres ont rejoint cette ligne, mais l’Allemagne (et la Commission) restait réticente.
Interrogé en milieu de journée au sujet du discours de la présidente, le porte-parole en chef de la Commission, Eric Mamer, a précisé que l’exécutif envisageait en parallèle «une intervention sur le prix du gaz utilisé pour générer de l’électricité», et un plafonnement des prix de gros de tout le gaz, sur le marché européen («pas forcément lié aux importations»).
Le Premier ministre Alexander De Croo, qui avait encore répété lundi à la Chambre son attente d’une percée au niveau européen, s’est réjoui mercredi de l’ouverture affichée par Ursula von der Leyen sur un plafonnement des prix du gaz. «On dit déjà depuis longtemps qu’il est nécessaire d’intervenir sur le marché du gaz. C’est bien que cela avance, mais il faut vraiment, désormais, que cela se concrétise», a-t-il indiqué.