Ce vieux chien est porté par ses propriétaires pendant 17 kilomètres jusqu’à la frontière polonaise

Alisa et son mari ont fui l’Ukraine, envahie par la Russie le 24 février dernier. Ceux-ci ont dû porter leur vieux berger allemand, qui ne parvenait plus à marcher, durant les 17 kilomètres qui les séparaient de la Pologne.

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Le 23 février, Alisa, a perdu son père de façon inopinée et le lendemain, Vladimir Poutine envahissait l’Ukraine. Avec son mari, ils sont dans un premier temps restés à Kiev, afin de pouvoir enterrer le papa d’Alisa, en vain. Celui-ci est toujours à la morgue, et Alisa et sa famille ont fui vers la Pologne. C’est son entreprise, basée en Allemagne, qui lui a d’ailleurs permis de quitter le pays plus factilement.

Un long et pénible voyage

Dans une Peugeot 307, ils sont partis à neuf, avec deux chiens. «On a roulé pendant 16 heures jusqu’à un village à 140 km de Kiev... Nous avons décidé de quitter le village plus tard dans la matinée parce que c’était trop dangereux même là», raconte-t-elle. Suite à cela, un immense embouteillage s’est formé, contraignant la famille à faire du sur place pendant trois jours.

Finalement, ils ont décidé de marcher les 17 derniers kilomètres, même si l’un des deux chiens, Pulya, avait des difficultés pour se déplacer. Ce berger allemand de 12 ans et demi a été porté par Alisa, qui s’est refusée de l’abandonner à son triste sort: «Nos chiens font partie de notre famille. Mon chien a été avec nous dans tous les moments heureux et tristes. Et le chien de ma mère, Kolt, est la seule chose qui lui reste de sa vie antérieure.»

Revenir en Ukraine dès que possible

«J’ai perdu beaucoup. J’ai perdu mon père et j’ai dû laisser mon mari à la frontière. Mon cœur est brisé parce que je n’ai jamais été sans lui. Il fait partie de moi. Il est mon meilleur ami, assistant, conseiller. Notre amour sans limite me donne de la force maintenant», poursuit Alisa. C’est son mari qui s’est occupé de porter le chien la plupart du temps, preuve d’amour et d’amitié de la part de cet Ukrainien.

A l’heure actuelle, Alisa ne sait pas si elle restera en Pologne ou si elle ira jusqu’en Allemagne, mais une chose est sûre: elle souhaite revenir dès qu’elle le pourra en Ukraine retrouver son mari et offrir àà son père l’enterrement qu’il mérite. «Quand je pourrai retourner en Ukraine, mon père aura les meilleures funérailles possibles», conclut-elle.