Charles Michel appelle Vladimir Poutine pour obtenir un couloir humanitaire sûr

Les contacts avec les acteurs du conflit en Ukraine se poursuivent au niveau européen, le président du Conseil européen, Charles Michel, faisant état lundi d’entretiens avec d’une part le président ukrainien Volodymyr Zelensky et d’autre part le chef de l’Etat russe Vladimir Poutine.

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«Nous discuterons de la demande d’adhésion de l’Ukraine (à l’UE, NDLR) dans les prochains jours», a assuré l’ancien Premier ministre belge lundi après-midi via Twitter. Cette question pourrait être abordée au sommet informel des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE qui aura lieu jeudi et vendredi à Versailles, sous présidence française du Conseil de l’UE.

Une demande urgente

Le président ukrainien a à plusieurs reprises appelé les 27, la semaine dernière, à reconnaître rapidement l’Ukraine comme l’une des leurs, alors que l’adhésion à l’Union est un processus qui prend normalement de nombreuses années. Prudents, les responsables européens ont surtout mis en avant que l’UE considère l’Ukraine comme faisant partie de la famille européenne, et vise un partenariat privilégié avec ce voisin sur base d’un accord d’association UE-Ukraine qui existe déjà.

Charles Michel indique également avoir été en contact avec Vladimir Poutine, auquel il a demandé d’«arrêter immédiatement les hostilités et d’assurer le passage en sécurité de l’aide humanitaire et l’accès à de l’assistance», précise-t-il via Twitter. Le président du Conseil européen a également «souligné la nécessite d’assurer la sécurité des installations nucléaires» en Ukraine, la prise de contrôle par les Russes de la centrale de Zaporijja ayant créé beaucoup d’inquiétude dans la communauté internationale.

Maintenir des contacts

Selon le Belge, il y a accord pour «maintenir des contacts» avec la présidence russe.

La question de possibles couloirs humanitaires, pour permettre l’évacuation de civils ukrainiens et l’acheminement d’aide jusqu’aux villes encerclées, fait débat ces dernières heures car Moscou a affirmé lundi matin mettre en place de tels «couloirs», mais qui mèneraient pour la plupart vers la Russie ou la Biélorussie. Kiev a rejeté cette idée, le président français Emmanuel Macron a quant à lui dénoncé «le cynisme moral et politique» de Vladimir Poutine dans cette affaire.