Comment tirer les leçons des crises sanitaires passées pour gérer celles à venir?

Le virus Ebola, les catastrophes naturelles et autres urgences humanitaires de par le monde peuvent nous aider à mieux gérer les crises sanitaires présentes et à venir, à commencer par celle du coronavirus. Une bonne communication est au centre des recommandations listées lundi par l’Institut de médecine tropicale d’Anvers (IMT).

par
Belga
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Dans son analyse, l’institut anversois s’appuie notamment sur un dossier de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’interrogeant sur les manières de garantir les services sanitaires essentiels pour les enfants, adolescents, nouveaux nés et leur mère, ainsi que les personnes âgées pendant des événements perturbateurs.

Quatre obstacles

Pour tirer les leçons du passé, il faut commencer par identifier les obstacles. Ceux-ci sont au nombre de quatre: une moindre disponibilité des services de santé (saturation ou suspension des services), un moindre recours à ces services (par peur ou manque de confiance), un changement ou une hausse des besoins en matière de soins (après un confinement, par exemple) et, enfin, des défis requérant une capacité d’adaptation des services de santé (comme pour identifier les symptômes liés à un virus, par exemple). Tous ces obstacles n’ont pas été d’ampleur égale et présents dans la même mesure à chaque crise, hormis pour le Covid et Ebola, des épidémies de maladies infectieuses, note l’OMS.

Des actions coordonnées

Il est également essentiel que le personnel soignant et les autorités coordonnent leur action et disposent de canaux de communication ouverts, afin que tous puissent s’appuyer sur des directives rapidement disponibles et largement diffusées, poursuit l’IMT.

Il faut ensuite documenter les interventions posées par les prestataires de soins et les autorités sanitaires pour endiguer la crise. «Les enseignements tirés des soins de santé et de la coordination des soins aux niveaux régionaux et nationaux sont rarement publiés», déplore Lenka Be? ová, professeure de santé maternelle à l’IMT et autrice principale de l’étude. «En partageant ces informations, nous pourrions agir plus efficacement lors de futures situations de crise.»

Une communication dans les deux sens

Enfin, la communication entre les autorités et les prestataires de soins doit se faire dans les deux sens. Outre l’application des directives émanant des autorités, les soignants doivent pouvoir indiquer rapidement aux décideurs ce qui affecte la prestation des soins et ce qui est nécessaire pour maintenir les services à niveau.

Les infrastructures doivent également être coordonnées à l’échelle locale, afin de synchroniser les fermetures et réouvertures des établissements de santé, ainsi que les transferts entre hôpitaux, conclut l’étude.