Covid-19: Israël lance une campagne de tests pour les enfants dès trois ans
Israël a lancé dimanche une campagne de tests sérologiques anticoronavirus pour les enfants de trois ans et plus afin d’étudier les anticorps développés par les jeunes non vaccinés à la veille de la rentrée scolaire.
Malgré l’augmentation du nombre de contaminations dans le pays liée au variant Delta, le gouvernement israélien veut éviter de reporter la rentrée des classes, prévue le 1er septembre. Israël a commencé la vaccination des enfants de plus de 12 ans et cette campagne de tests sérologiques est destinée aux enfants âgés entre 3 et 12 ans. Selon le ministère de l’Education, ces tests permettront d’étudier les anticorps développés par ces enfants s’ils ont déjà été contaminés.
Les enfants ayant développé suffisamment d’anticorps ne seront ainsi pas forcés de s’isoler s’ils sont exposés à une personne contaminée, limitant les problèmes dans les écoles. Dans un communiqué de la mairie de Jérusalem publié dimanche, le maire Moché Leon a appelé les parents à amener leurs enfants à ce test gratuit de 15 minutes, effectué par piqûre au doigt.
Cette campagne de tests est menée conjointement par les ministères de la Santé et de l’Education et par l’armée israélienne, qui a confirmé à l’AFP que l’opération avait commencé. Un programme pilote au sein de la communauté ultra-orthodoxe la semaine dernière a dévoilé qu’environ un enfant sur cinq avait développé des anticorps.
Éviter la fermeture des écoles
Le mois dernier, le directeur général du ministère de l’Education, Yigal Slovik, avait affirmé que les fermetures d’écoles l’année dernière avaient causé «des dommages sociaux et émotionnels» aux élèves, avec «une augmentation de 44% des risques de suicide».
Au total, plus de 970.000 contaminations ont officiellement été recensées en Israël, dont plus de 6.700 décès. Plus de 5,4 millions de personnes ont reçu deux doses de vaccin, soit 58% de la population, et quelque 1,2 million une troisième. Le pays avait été l’un des premiers à lancer, dès la mi-décembre, une vaste campagne de vaccination qui avait permis de faire chuter drastiquement les infections.
Les contaminations sont toutefois reparties à la hausse ces dernières semaines avec la propagation du variant Delta chez des adultes non vaccinés mais aussi chez des personnes ayant reçu leurs doses il y a plus de six mois.