De nouvelles fouilles en France pour retrouver le corps d’Estelle Mouzin
Les avocats de la partie civile sont arrivés lundi après-midi à Issancourt-et-Rumel (Ardennes) pour une nouvelle semaine de fouilles pour rechercher le corps d’Estelle Mouzin, victime présumée en 2003 du tueur en série Michel Fourniret, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Ces fouilles, les septièmes dans les Ardennes depuis juin 2020 – théâtre d’une bonne partie du parcours criminel de Michel Fourniret – doivent durer une semaine et se faire en partie en présence de Monique Olivier, l’ex-épouse du tueur mort en mai.
Selon le maire de la petite commune, Ghislain Debaiffe, «la parcelle deboisée» pour permettre ces fouilles «fait à peu près quatre hectares» et jouxte une parcelle déjà fouillée.
Vers 11h, un fourgon de la gendarmerie de l’identification criminelle est arrivé sur place puis vers 15h, les avocats de la famille d’Estelle Mouzin, Didier Seban et Corinne Herrmann, ont observé des journalistes de l’AFP tenus à l’écart à plusieurs centaines de mètres.
Une pelleteuse était également installée dans la parcelle déboisée, a constaté un photographe de l’AFP.
Des recherches infructueuses
Le bois communal d’Issancourt-et-Rumel a déjà été exploré, notamment en juin et en avril par les enquêteurs et la juge d’instruction Sabine Kheris, à partir «d’indications» livrées par Monique Olivier. Les recherches sont jusqu’ici restées infructueuses.
Le 1er avril, Monique Olivier avait pour la première fois reconnu un rôle dans la séquestration d’Estelle, enlevée à neuf ans, le 9 janvier 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne). Elle avait précisé avoir accompagné Michel Fourniret au bord du bois d’Issancourt-et-Rumel pour le laisser aller enfouir le corps de la fillette.
Le village d’Issancourt-et-Rumel se situe à quelque 4 km de Ville-sur-Lumes, où, toujours selon Monique Olivier, Michel Fourniret a séquestré, violé et tué Estelle, dans une maison appartenant à sa sœur. L’ADN partiel d’Estelle Mouzin a été retrouvé à deux endroits sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison.
Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, Michel Fourniret avait fini par avouer en mars 2020 sa responsabilité dans la disparition d’Estelle Mouzin. Il est mort à 79 ans à Paris le 10 mai.