Découverte d’une planète «super-Terre» potentiellement habitable pour l’humain

Des scientifiques menés par une astrophysicienne de l’Université de Liège ont réalisé cette découverte.

par
Belga
Temps de lecture 2 min.

Une équipe internationale de scientifiques, menée par Laetitia Delrez, astrophysicienne à l’Université de Liège (ULiège), vient d’annoncer l’identification de deux planètes de type «super-Terres». L’une d’elle se révèle potentiellement habitable, relaie l’université liégeoise mercredi matin par voie de communiqué.

Une première planète…

Une première planète, répondant au doux nom de LP 890-9b (ou TOI-4306b), la plus interne du système avait été initialement identifiée par la mission spatiale Tess (Transiting Exoplanet Survey Satellite) de la Nasa, dédiée à la recherche d’exoplanètes en orbite autour d’étoiles proches. Cette planète, qui a une taille environ 30% supérieure à la Terre, complète une orbite autour de son étoile en seulement 2,7 jours.

Les chercheurs de l’ULiège ont utilisé leurs télescopes terrestres Speculoos (Search for habitable Planets EClipsing ULtra-cOOl Stars) pour confirmer et caractériser cette planète, et aussi sonder le système en profondeur à la recherche d’autres planètes qui auraient pu être «manquées» par Tess. «Les observations de LP 890-9 obtenues par Speculoos se sont révélées fructueuses puisqu’elles ont non seulement aidé à confirmer la première planète, mais ont aussi permis d’en détecter une deuxième, précédemment inconnue», se réjouit l’université.

… puis une deuxième

Cette seconde planète, LP 890-9c (renommée Speculoos-2c par les chercheurs de l’ULiège), a une taille semblable à la première (environ 40% supérieure à la Terre) mais présente une période orbitale plus longue, d’environ 8,5 jours. Or cette période orbitale place la planète dans la zone dite «habitable» autour de son étoile.

«Bien que cette planète soit très proche de son étoile, à une distance environ 10 fois inférieure à celle de Mercure autour de notre Soleil, la quantité de rayonnement stellaire qu’elle reçoit reste faible, et pourrait permettre la présence d’eau liquide à la surface de la planète, pour autant qu’elle ait une atmosphère suffisante», explique Francisco J. Pozuelos, chercheur à l’Institut d’astrophysique d’Andalousie et l’un des co-auteurs principaux de l’article.

«Une opportunité unique»

Les chercheurs vont à présent s’atteler à percer les mystères de cette planète. «La découverte de LP 890-9c offre une opportunité unique de pouvoir mieux comprendre et contraindre les conditions d’habitabilité autour des étoiles les plus petites et froides de notre voisinage solaire», conclut Laetitia Delrez qui a chapeauté l’équipe de scientifiques.

Ces travaux ont fait l’objet d’une publication dans le journal Astronomy & Astrophysics.