Deux garçons de 4 et 6 ans s’habillent en robe, l’école leur refuse le droit d’aller en classe

Au début du mois de juin, deux élèves n’ont pas eu le droit d’accéder à leur classe parce qu’ils portaient une robe. Leur école catholique a jugé qu’il était nécessaire de préparer les autres enfants psychologiquement avant de les laisser s’habiller de la sorte.

par
Rédaction en ligne
Temps de lecture 2 min.

-->Contexte:

Gabriel et Simon, âgés respectivement de 4 et 6 ans, n’ont pas pu aller en cours le 3 juin dernier. En cause? Les deux petits garçons étaient habillés en robe, et l’administration scolaire a donc décidé de les faire passer la journée dans un bureau, isolés des autres enfants.

L’école catholique Saint-Jeanne d’Arc, à Tours, les a placés «sous la surveillance d’un adulte, avec une trousse de crayons de couleur. Ils ont été envoyés en récréation ensemble, en dehors des créneaux réservés aux autres élèves. Interdits de cantine, ils ont mangé leur repas, seuls, dans la pièce où ils étaient cantonnés», expliquent nos confrères du Monde.

Pour les parents, la pilule a beaucoup de mal à passer et comprend pourquoi. «Mon fils de 6 ans aime le rose, les paillettes, et porter des robes. Il n’est pas accepté en classe quand il en porte», a réagi son papa dans «La Nouvelle République», expliquant également que son fils s’interroge beaucoup sur les questions de genre.

--> La réponse de l’école

Du côté de l’école, on se défend en affirmant que les vêtements amples ne sont pas adaptés aux activités physiques et que les autres élèves doivent être préparés psychologiquement à la vue d’un garçon «habillé en fille». Le diocèse affirme en outre que les élèves sont tenus de respecter les codes sociaux et vestimentaires.

Résultat, les parents ont décidé de changer leurs enfants d’école. Depuis la polémique, de nombreux tags sont apparus sur la façade de l’établissement, revendiquant la liberté de s’habiller comme on le veut. L’école a d’ailleurs supprimé le code vestimentaire de son site internet. Gabriel et Simon iront, l’année prochaine, dans une école où les tenues ne posent pas de problème ni au personnel, ni aux autres élèves.