Deux policiers licenciés: ils jouaient à Pokemon Go plutôt que d’aller en intervention
Ces deux policiers de Los Angeles étaient appelés en renfort sur le lieu d’un cambriolage mais ne sont jamais arrivés.
Louis Lozano et Eric Mitchell patrouillaient en avril 2017 les rues de la ville à la recherche de ces créatures fantastiques en utilisant le célèbre jeu de réalité augmentée installé sur leur téléphone.
Lorsque des collègues avaient émis un appel pour obtenir des renforts concernant un cambriolage dans un grand magasin, les deux policiers avaient décidé de l’ignorer pour poursuivre leur jeu, ont révélé les enregistrements de leurs échanges dans leur véhicule.
«L’agent Mitchell a alerté Lozano que ‘Ronflex’», un Pokémon célèbre pour ses siestes prolongées, «venait juste de surgir», soulignent des documents officiels versés au dossier pour leur licenciement.
Pendant environ 20 minutes après l’appel à l’aide, les deux policiers ont été enregistrés «en train de discuter de Pokémon tandis qu’ils roulaient vers différents endroits où les créatures virtuelles apparaissaient vraisemblablement sur leurs téléphones», ajoutent ces documents publiés la semaine dernière.
Les policiers poursuivis
Les valeureux agents de la force publique avaient réussi à coffrer Ronflex mais Togetic, un autre Pokémon, leur avait donné du fil à retordre. «Putain, mec, ce truc est en train de me dérouiller», a lancé l’agent Mitchell selon les retranscriptions.
Les deux policiers ont été poursuivis pour de multiples manquements et fautes. Ils ont reconnu avoir omis de répondre à l’appel à l’aide pour ce cambriolage mais ont démenti avoir été en train de jouer à Pokémon Go.
Affirmant qu’ils n’avaient fait que discuter de ce jeu, ils avaient contesté leur licenciement mais la cour d’appel n’a pas cru à leurs explications et a maintenu vendredi la sanction.
Un phénomène à sa sortie
À sa sortie en 2016, Pokémon Go avait suscité l’engouement de millions d’adeptes dans le monde mais cette chasse aux monstres virtuels avait également provoqué quelques troubles.
La popularité du jeu était telle que plusieurs bases militaires avaient dû rappeler aux soldats les dangers de jouer sur de telles installations, notamment à proximité des pistes d’atterrissage.
De nombreux chasseurs de Pokémon s’étaient aussi retrouvés impliqués dans des accidents de la route. L’un d’eux s’est même retrouvé accusé d’avoir illégalement franchi une frontière dans sa quête aux petites bêtes.