Elections aux Pays-Bas: l’extrême droite islamophobe devient le premier parti du pays
La victoire électorale du parti néerlandais PVV, d’extrême droite islamophobe, de Geert Wilders est encore plus nette qu’escompté alors qu’il remporterait 37 sièges sur les 150, selon les projections l’agence de presse ANP.
Ce résultat est non plus basé sur les sondages à la sortie des urnes, mais sur les résultats électoraux préliminaires après le dépouillement de 94% des bulletins de vote au scrutin législatif de mercredi. Les sondages à la sortie des urnes tablaient sur 35 sièges pour le Parti de la Liberté (PVV) en début de soirée.
Une confortable avance
La tendance reste toutefois semblable qu’après la fermeture des bureaux. Le PVV ferait un bond de 17 à 37 sièges par rapport au précédent scrutin législatif de mars 2021. L’alliance gauche-écologistes de Frans Timmermans est deuxième avec 25 sièges, tandis que le VVD de centre-droit a remporté 24 sièges, contre les 34 dont il disposait sous la précédente législature de Mark Rutte.
Le nouveau parti NSC, mis sur pied en août par Pieter Omtzigt, Nieuwe Sociaal Contract (NSC), obtiendrait pour sa part 20 sièges.
L’heure des coalitions
Avant les élections, les dirigeants des trois autres grands partis avaient assuré qu’ils ne participeraient pas à un gouvernement dirigé par le PVV.
Mais à la sortie des urnes, le populaire Pieter Omtzigt, qui adopte également une ligne dure sur l’immigration, s’est dit «disponible» pour diriger les Pays-Bas tout en concédant que le processus ne serait «pas facile».
La candidate du VVD -- le parti du Premier ministre sortant après 13 ans au pouvoir, Mark Rutte -- Dilan Yesilgöz a elle aussi défendu une position ferme sur la limitation du nombre de demandeurs d’asile.
Cette ancienne réfugiée avait également provoqué une polémique lorsqu’elle s’était déclarée prête à gouverner avec le parti de M. Wilders, mais avait ensuite rejeté l’idée de former un gouvernement dans lequel il serait Premier ministre.
Elle a rejeté l’idée que sa stratégie de campagne a fait le lit du PVV, mercredi soir dans une réaction livrée dans les médias néerlandais. «Ce n’est pas le VVD qui a fait grandir le Parti de la Liberté, ce sont les électeurs», a-t-elle commenté.
«C’est son tour»
Elle a mis en doute que M. Wilders puisse former une coalition suffisante. «C’est son tour maintenant et il doit montrer qu’il peut former une majorité», a-t-elle encore pointé.
M. Wilders a déjà déclaré qu’il souhaitait un gouvernement de centre-droit. Le VVD pourrait également en faire partie. Arithmétiquement, le PVV de Wilders pourrait dégager une majorité avec le VVD et le NSC de Pieter Omtzigt.
Retrouvez toute l’actu sur Metrotime.be