En quittant Tchernobyl, les Russes ont emporté des «trophées de guerre» radioactifs
Pendant quatre semaines, les soldats russes ont occupé la centrale nucléaire de Tchernobyl. Avant de quitter le site le 31 mars, ils se sont livrés aux pillages dans les laboratoires et locaux techniques. Sur Telegram, les autorités ukrainiennes ont indiqué que les troupes russes sont reparties avec 133 substances hautement radioactives. Un acte incompréhensible, car ce «trophée de guerre» pourrait bien les tuer d’ici quelques mois, rapporte Lad Bible.
«Emporter de tels ‘souvenirs’ avec soi entraînera inévitablement des brûlures et des maladies dues aux rayonnements, ainsi qu’un processus irréversible dans le corps», a prévenu l’Agence ukrainienne en charge de la gestion des zones d’exclusion.
Lorsque les Russes ont quitté Tchernobyl, les autorités ukrainiennes avaient déjà indiqué que les soldats s’étaient exposés à des quantités «choquantes» de radiations. Notamment, parce qu’ils ont creusé des tranchées dans «la forêt rousse», une zone interdite et hautement contaminée. En marchant et en faisant circuler leurs véhicules là-bas, ils ont projeté une épaisse poussière dans l’air. Cette poussière faite de particules radioactives pourrait avoir facilement pénétré l’organisme des Russes par leurs poumons.
«Ils ont creusé un sol contaminé, ils ont collecté du sable radioactif pour faire des fortifications. Ils ont donc respiré cette poussière», avait déclaré le ministre ukrainien de l’Énergie, German Galushchenko. «Après un mois d’une telle exposition, il leur reste au maximum un an à vivre. Enfin, ce ne sera plus vraiment une vie mais une mort lente due aux maladies.»
Les Russes s’étaient emparés de Tchernobyl dès le premier jour de leur invasion de l’Ukraine, le 24 février. Ils s’étaient retirés du site nucléaire le 31 mars, après des «pillages de locaux, vol des équipements et d’autres objets précieux».