Face à Omicron, combien de temps la dose booster restera-t-elle efficace?
Sur base des dernières données de Sciensano, les autorités sanitaires s’attendent à ce qu’Omicron devienne dominant en Belgique au cours du week-end. Face à ce nouveau variant, elles encouragent la population à prendre rendez-vous au plus vite pour bénéficier de la troisième dose du vaccin anti-Covid, dite dose booster. Mais que sait-on de l’efficacité de cette dose de rappel face à Omicron?
Diminution après quelques semaines
D’après les premières études, il apparaît que le taux d’anticorps s’effondre face à Omicron chez des vaccinés avec Pfizer, Moderna, et plus encore AstraZeneca. Mais la dose de rappel semble relancer nettement l’immunité par anticorps. Mais il manque encore une donnée cruciale: on ne sait pas à quel point cet effet dure dans le temps. L’agence sanitaire britannique (UKHSA) a donné des premiers éléments de réponse à cette question.
D’après les chercheurs du Royaume-Uni [qui assiste à une flambée de cas Omicron], les rappels améliorent effectivement la protection conférée par les vaccins mais celle-ci s’estompe rapidement. Elle présente une diminution entre 15 et 25% environ, seulement 10 semaines après l’administration du rappel.
Faut-il dès lors envisager une quatrième dose? Et si oui, quand? Il est encore trop tôt pour le dire.
Les vaccins restent efficaces contre les hospitalisations
Malgré cette baisse de protection via les anticorps, les vaccins restent tout de même efficaces. Car les anticorps ne sont qu’un des volets de la réponse immunitaire, qui passe aussi par des cellules appelées lymphocytes T. Plus difficile à mesurer, cette «immunité cellulaire» n’en joue pas moins un rôle très important, notamment contre les formes graves de la maladie, et donc des hospitalisations.
Ainsi, une étude présentée mi-décembre en Afrique du Sud laisse penser que Pfizer/BioNTech reste efficace contre les formes graves dues à Omicron, y compris avant le rappel (et donc sans doute encore plus après).