Guerre en Ukraine: l’Occident souffre plus des sanctions que Moscou, selon Poutine
Le président russe Vladimir Poutine a assuré jeudi que l’Occident souffrait davantage que la Russie des sanctions imposées à Moscou en raison de l’offensive en Ukraine, se vantant d’une grande résistance de l’économie russe face aux «défis extérieurs».
Les auteurs des sanctions, «guidés par leurs ambitions gonflées et aveugles et par la russophobie, portent un coup beaucoup plus dur à leurs propres intérêts nationaux, à leurs propres économies et à la prospérité de leurs propres citoyens», a déclaré M. Poutine lors d’une réunion consacrée aux questions économiques.
«Nous le voyons avant tout en regardant une forte hausse de l’inflation en Europe, qui frôle 20% dans certains pays», a-t-il affirmé.
Selon M. Poutine, «il est évident que (…) la poursuite de l’obsession des sanctions va aboutir inévitablement aux conséquences les plus difficiles pour l’Union européenne, pour ses citoyens».
Une Russie résistante
«Pour sa part, la Russie réussit avec assurance à faire face aux défis extérieurs grâce à sa politique macroéconomique responsable de ces dernières années, ainsi que grâce aux décisions systémiques visant à renforcer sa souveraineté économique et sa sécurité technologique et alimentaire», a assuré Vladimir Poutine.
Il s’est félicité du ralentissement «progressif» de l’inflation après son envolée à 16,7% en mars, ainsi que du renforcement de la devise russe qui a fait preuve jeudi d’une remontée en puissance record depuis le début de l’année 2020, en atteignant, à 12H00 GMT, 67,7 roubles pour un euro et 65,2 roubles pour un dollar.
Le rouble s’en sort bien
Début 2022, le taux du rouble était autour de 85 roubles pour un euro et 75 roubles pour un dollar.
Appuyé par des mesures de contrôle monétaire draconiennes prises par la Banque centrale, «le rouble fait preuve probablement de la meilleure dynamique parmi les devises internationales», a estimé M. Poutine.
Les pays occidentaux ont imposé une pluie de sanctions économiques sans précédent à la Russie après le début de son offensive en Ukraine le 24 février.
Pour sa part, M. Poutine n’a cessé de marteler que l’économie russe avait tenu le choc face aux sanctions occidentales et que, malgré les difficultés logistiques et financières qui en découlent, la Russie allait saisir l’occasion pour refonder son économie, qui repose largement sur les exportations d’hydrocarbures.