Intempéries: le Premier ministre néerlandais incrimine le changement climatique, «sans aucun doute»

Les intempéries qui touchent l’Europe sont «sans aucun doute» les conséquences du changement climatique, a déclaré le Premier ministre des Pays-Bas, où une collecte nationale pour la province du Limbourg sinistrée dépassait samedi le million d’euros.

par
AFP
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Au moins 153 personnes au total ont trouvé la mort dans des inondations d’une rare ampleur dans l’Ouest de l’Europe. L’Allemagne paie le plus lourd tribut, avec au moins 133 décès, selon un nouveau bilan de la police samedi.

Interrogé vendredi soir lors de sa visite dans le Limbourg sur une éventuelle mise en cause du réchauffement climatique, Mark Rutte a répondu que cela était «sans aucun doute le cas».

«Je ne veux pas faire de déclarations hâtives», a-t-il ajouté, «mais il se passe vraiment quelque chose, soyons clairs».

Une collecte ouverte pour les zones sinistrées dans le sud des Pays-Bas dépassait samedi matin la barre des 1 million € de dons. Les intempéries ont provoqué des inondations dans plusieurs villes néerlandaises et causé de nombreuses destructions, mais n’avaient jusqu’à présent pas fait de victimes. Les dégâts matériels restaient secondaires comparés au tragique bilan dans les pays voisins.

Des investissements à réaliser

Pour éviter qu’un tel scénario ne se répète, «la première chose à faire, et heureusement nous le faisons aux Pays-Bas, c’est donner de l’espace aux rivières», a souligné le Premier ministre.

Après d’importantes inondations dans les années 1990, et notamment en 1995, lorsque 250.000 personnes et un million d’animaux ont dû être évacués, les Néerlandais, forts de leur expérience, ont refaçonné les rives des fleuves.

Plus de 2 milliards € ont été investis pour élargir les berges, permettant un débordement des eaux lors de crues. Les travaux ont été achevés en 2019.

«On voit que les pays voisins disent, ‘on doit apprendre davantage encore des Néerlandais pour gérer le fait qu’il y aura plus d’eau dans les années à venir’», a poursuivi M. Rutte. Mais les Néerlandais vont eux aussi devoir «tirer des leçons», et se demander: «que peut-on faire de plus?», a estimé M. Rutte.