Invasion de l’Ukraine : Les documents secrets américains qui ont fuité ont-il été falsifiés?
C’est en tout cas ce qu’affirment certains pays.
Un «nombre significatif» des documents classifiés des renseignements américains sur la Corée du Sud, qui ont fuité ces dernières semaines parmi d’autres, ont été «falsifiés», a affirmé mardi la présidence sud-coréenne.
Embarras diplomatique
Cette fuite, qui selon le Pentagone pose un risque «très grave» pour la sécurité nationale des États-Unis, a causé un embarras diplomatique. Certains des documents divulgués semblent en effet indiquer que Washington collecte des renseignements sur ses alliés, comme Israël et la Corée du Sud.
Selon des informations de presse, plusieurs documents font état de préoccupations chez de hauts responsables de la sécurité nationale sud-coréenne, qui craignent de voir des armes et des munitions produites dans leur pays finir par être utilisées en Ukraine. Une telle éventualité constituerait une violation de la politique de Séoul, qui consiste à ne vendre aucune arme aux pays en guerre.
Des documents «falsifiés»
Au cours d’un appel téléphonique mardi, les ministres de la Défense américain et sud-coréen ont cependant estimé qu’"un nombre significatif des documents en question ont été falsifiés», selon un communiqué de la présidence sud-coréenne.
Des dizaines de photographies des documents circulent depuis au moins plusieurs semaines sur les réseaux sociaux et services de messagerie tels que Twitter, Telegram et Discord.
Le Pentagone a dit s’efforcer de déterminer si les documents sont bien authentiques, et a déclaré qu’au moins l’un d’entre eux semblait avoir été manipulé.
La fuite a poussé des responsables américains à rassurer leurs alliés tels que la Corée du Sud, qui a fourni une aide humanitaire et non létale à l’Ukraine après le début de l’invasion russe du pays en 2022.
Vulnérabilité
La révélation des prétendues discussions au sujet de l’Ukraine entre de hauts responsables de la sécurité nationale a suscité des critiques en Corée du Sud au sujet de la vulnérabilité des communications au sein des administrations-clés du pays, comme la présidence.
Le bureau du président Yoon Suk Yeol s’est cependant défendu mardi, affirmant qu’il disposait d’une «sécurité à toute épreuve» et que les accusations de mise sur écoute étaient des «mensonges insensés».
M. Yoon doit effectuer une visite d’État aux États-Unis en avril.
Retrouve toute l’actualité sur Metrotime