La Banque nationale de Belgique ne s’attend pas à une forte récession à cause du conflit ukrainien
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a indéniablement un impact sur l’économie belge, mais elle ne devrait pas mener à une forte récession économique ou une stagflation, selon la Banque nationale de Belgique dans une révision de ses prévisions automnales publiée lundi.
En raison de l’invasion, la Banque nationale a décidé de mettre à jour ses projections macroéconomiques. Elle s’attend désormais à un «net ralentissement temporaire de l’économie». Dès lors, notre économie devrait connaître une croissance moins forte que prévu, avec une croissance qui devrait même être légèrement négative au deuxième trimestre. Mais la vigueur des derniers mois de l’année devrait permettre de clore 2022 sur une croissance de 2,4%, contre 2,6% initialement attendue.
Pour l’an prochain, la BNB table désormais sur une croissance de 1,5, contre 2,4% auparavant. En 2024, la croissance serait légèrement plus vigoureuse, à 1,9%, que précédemment estimé (+1,6%). La guerre en Ukraine aurait ainsi un impact cumulé, sur deux ans, d’un pour cent sur notre économie, selon la banque centrale.
L’impact est également fort sur l’inflation. Celle-ci se tassera également plus lentement que prévu, en raison des nouvelles tensions constatées sur les marchés mondiaux de l’énergie. À la fin de cette année, elle serait encore supérieure à 5% et, pour l’ensemble de l’année, l’inflation s’établirait en moyenne à 7,4%. «Toutefois, les projections actuelles ne laissent pas entrevoir de spirale salaire-prix de longue durée: la pression inflationniste se réduirait au cours des deux prochaines années», rassure la BNB qui exclut de parler de «stagflation», c’est-à-dire une croissance économique au ralenti conjuguée à une forte inflation.