«La cinquième vague est déjà là», prévient Marc Van Ranst
Les nombres d’infections, de décès et d’hospitalisations causés par le coronavirus en Belgique continuent leur diminution, ressort-il jeudi des données de l’Institut de santé publique Sciensano. Pourtant, la cinquième vague de l’épidémie est déjà là, affirme le virologue Marc Van Ranst (KU Leuven).
Au cours des sept derniers jours, une moyenne de 132 hospitalisations journalières a été enregistrée, ce qui constitue une diminution de 20% par rapport à la semaine précédente. Au total, 1.870 patients sont actuellement hospitalisés en Belgique en raison de la Covid-19 (-19%), dont 566 occupent des lits en unités de soins intensifs (-18%).,
Du 20 au 26 décembre 6.446 nouvelles contaminations au covid-19 ont été dépistées en moyenne par jour, soit un recul de 21% par rapport à la semaine précédente. Le nombre moyen de décès, lui, a diminué de 16% et s’élève désormais à 31 par jour.
«Elle remonte progressivement»
Pourtant, la cinquième vague est bel et bien en cours, estime M. Van Ranst. «Elle remonte progressivement à la surface. On ne le voit pas encore dans les chiffres des contaminations pour le moment. Mais il faut en fait regarder les courbes des variants Delta et Omicron séparément. Le Delta est en baisse et l’Omicron en hausse. À un moment donné, on commencera à voir une augmentation des chiffres globaux.»
Selon le virologue, il est impossible de prévoir comment les choses vont évoluer dans les hôpitaux. «La question est de savoir si l’affluence dans les hôpitaux suivra le nombre d’infections. Nous pensons que non, car ce n’est pas le cas dans les autres pays. Elle devrait également être moindre aux soins intensifs.»
Quant à savoir si une épidémie de grippe viendra s’ajouter à la vague Omicron, Marc Van Ranst estime que c’est difficile à prévoir. «Il y a déjà quelques cas de grippe ici et là en Belgique. Il y a également des cas dans les pays qui nous entourent. En Suède et au Kazakhstan, il y a par contre une grave épidémie. Je pense qu’il y aura une saison de grippe, mais nous verrons.»