La Corée du Nord a tiré un missile qui est tombé à 150 km des côtes japonaises

Ce jeudi, un missile nord-coréen est tombé dans la zone économique exclusive du Japon.

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AFP avec rédaction en ligne
Temps de lecture 3 min.

La Corée du Nord a tiré jeudi un missile balistique intercontinental (ICBM), a déclaré le président sud-coréen Moon Jae-in, constituant le premier lancement d’une arme aussi puissante depuis 2017. Les autorités japonaises avaient exprimé les mêmes craintes peu auparavant.

Il s’agit d’une «violation de la suspension des tirs de missiles balistiques intercontinentaux promise par le président Kim Jong Un à la communauté internationale», a déclaré M. Moon dans un communiqué, ajoutant que cela constituait également une violation du régime de sanctions de l’ONU.

Tombé dans la zone économique exclusive du Japon

Le projectile tiré jeudi par la Corée du Nord, que les autorités japonaises suspectent d’être un missile balistique intercontinental, aurait atteint une altitude de plus de 6.000 km. Il est ensuite tombé dans la zone économique exclusive maritime du Japon, a annoncé le ministère de la Défense nippon

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«Nos analyses indiquent que le missile balistique a volé pendant 71 minutes et est tombé vers 15H44» (06H44 GMT) à environ 150 km de la péninsule d’Oshima, (île septentrionale d’Hokkaido), a déclaré le secrétaire d’Etat à la Défense Makoto Oniki, ajoutant qu’il pourrait s’agir d’un missile balistique intercontinental (ICBM).

«Etant donné que le missile balistique a cette fois-ci volé à une altitude de plus de 6.000 km, ce qui était beaucoup plus haut que le (missile) ICBM Hwasong-15 qui a été lancé en novembre 2017, on pense que celui d’aujourd’hui est un nouvel ICBM», a-t-il ajouté. Il a précisé que le ministère japonais de la Défense n’avait reçu aucune information faisant état de dégâts causés à des navires ou des avions, qualifiant cependant ce tir de «menace sérieuse» pour la sécurité du Japon.

Le «missile monstre»

Ce missile, le Hwasong-17, a été surnommé le «missile monstre» par les analystes militaires. Il a été montré lors d’une parade à Pyongyang en octobre 2020. On ignore à ce stade si c’est ce missile qui a été testé jeudi. Les Etats-Unis et la Corée du Sud accusaient déjà le régime nord-coréen d’en avoir récemment testé certaines parties depuis le début 2022, sous couvert de ce qui a été présenté comme des essais de lancement de satellites.

De nombreux tirs de missiles

Sous le coup de sévères sanctions internationales, imposées en représailles contre son programme de missiles et d’armes nucléaires, Pyongyang a jusqu’à présent rejeté toutes les offres de dialogue depuis l’échec en 2019 des négociations entre le dirigeant Kim Jong-un et le président américain d’alors Donald Trump.

La Corée du Nord a intensifié la modernisation de son armée et multiplié les tirs de missiles récemment. Depuis le début de l’année, Pyongyang a procédé à plus de dix essais majeurs d’armement, dont deux décrits comme des lancements de «satellites de reconnaissance» par la Corée du Nord, et comme des tests d’un système de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) par Séoul et Washington.