La délégation ukrainienne est en route pour des négociations avec les Russes
La délégation ukrainienne est en route pour des pourparlers jeudi à la frontière polono-bélarusse avec la Russie, qui a déclenché il y a une semaine une invasion de l’Ukraine, a annoncé l’un de ses membres.
«En route pour les négociations avec la Fédération de Russie. Déjà dans les hélicoptères», a écrit sur Twitter le conseiller présidentiel ukrainien Mikhaïlo Podoliak, tweetant une photo le montrant en compagnie du député David Arakhamia, en tenue militaire dans ce qui semble être la cabine d’un hélicoptère.
«Nous commencerons dans environ deux heures», a-t-il ajouté dans une version russe de ce message. «Le programme au minimum: des couloirs humanitaires. Le reste sera selon les circonstances», a indiqué M. Arakhamia.
Une situation désespérée
Dans de nombreuses villes d’Ukraine, prises sous les bombes russes ou encerclées, la situation humanitaire s’est considérablement dégradée. Dans le sud, la ville portuaire stratégique de Marioupol est quasi-coupée du monde et subit d’intenses bombardements, la ville de Kharkiv, la deuxième du pays, subit elle aussi un pilonnage depuis plusieurs jours.
Le site retenu pour les négociations est situé dans la région bélarusse de Brest, à Belovejskaïa Poucha, une localité proche de la frontière avec la Pologne, selon le Bélarus et la Russie.
Selon le négociateur russe Vladimir Medinski, ce lieu convient à la délégation ukrainienne notamment parce qu’elle s’y rend via la Pologne.
Trois dossiers sur la table
La partie russe a trois dossiers sur la table portant sur «l’aspect militaro-technique, l’humanitaire et l’international ainsi que le politique», a dit sans plus de précisions l’envoyé du Kremlin.
La veille, il avait indiqué que les conversations porteraient sur les aspects nécessaires à «un cessez-le-feu».
Une première rencontre s’était terminée lundi sans avancées concrètes, mais les deux parties s’étaient entendues sur le principe d’un deuxième rendez-vous.
L’Ukraine réclame un cessez-le-feu immédiat et le retrait des forces russes.
La Russie n’a pas précisé ses demandes, mais dit vouloir «démilitariser» et «dénazifier» son voisin, laissant donc entendre qu’elle veut sa capitulation et la fin du pouvoir en place qu’elle accuse de fomenter un prétendu «génocide» des populations russophones.